Le chantier EMR achevé, les trafics de Brest s’en ressentent

L’activité du port de Brest a subi l’an dernier un net fléchissement. Mais il faut se souvenir que l’exercice précédent avait été exceptionnel, avec un trafic boosté notamment par la construction des infrastructures destinées au futur chantier des énergies marines renouvelables, qui avait généré l’importation de plus de 400 000 t de sables. Les travaux étant désormais passés à une autre phase, le bilan des trafics s’en ressent avec 158 676 t en moins, passant de 2,8 à 2,6 Mt. Ce sont les vracs solides, parmi lesquels étaient comptabilisés les sables, que la baisse est la plus marquée, avec 110 000 t en moins, soit 16 %. Malgré les difficultés rencontrées par l’usine Synutra de Carhaix, dont la production de lait en poudre infantile à destination du marché chinois n’a jamais atteint, loin de là, les volumes espérés et qui a désormais arrêté ses exportations, le trafic conteneurs a globalement augmenté, passant de 360 000 à 366 000 EVP. Cette progression de 2 % est due aux exportations de viandes congelées et de semences de pommes de terre essentiellement vers les pays du Maghreb, le Soudan et l’Égypte. Les vracs solides « agro » ont subi eux aussi un tassement et perdu 4 % de leurs volumes, passant de 788 991 à 753 000 t. Le soja, en tourteaux ou en graines, est le principal responsable de cette baisse, tandis que colza, tournesol, maïs, blé et orge sont quant à eux en augmentation. Les vracs liquides font preuve d’une remarquable stabilité à 822 000 t, malgré un tassement du gaz liquéfié qui perd 14 000 t. La réparation navale a quant à elle retrouvé son niveau de 2017 avec 46 navires réparés, soit une progression de l’occupation des cales sèches de 9,5 %, par lesquelles sont passés, fait notable, cinq paquebots, et de près de 60 % des quais. Avec 14 escales, le nombre de paquebots passant par Brest n’a pas varié. Le nombre de passagers, en revanche, a connu une nette progression de 32 344 à 42 598, la capacité des navires reçus ayant été plus importante l’an passé.