« Ce Green Deal doit être intelligent, être développé en concertation avec les secteurs concernés et permettre que la décarbonation aille de pair avec la compétitivité et la création d’emplois », a prôné Jenny Braat, directrice de Danish Maritime, le porte-parole de la filière au Danemark. Tout comme les autres acteurs économiques, la filière maritime et portuaire attend de connaître la feuille de route de la nouvelle présidente européenne. Rappelant que le transport maritime n’avait pas été inclus dans l’Accord de Paris sur le climat, Faig Abbasov, shipping programme manager à l’ONG Transport &Environnement, a ajouté une condition de plus à remplir : « Il doit aussi être équitable. Il faut demander un effort comparable à tous les secteurs ». Pour Pyers Tucker, strategy development manager chez Hapag-Lloyd, il y a urgence : « Il faut agir rapidement en faveur du verdissement. Une solution à 80 % maintenant vaut mieux qu’une solution à 90 % dans deux ans ». Charles Feld, institutional policy manager chez CMA CGM, a plaidé pour une approche qui intègre et facilite les solutions intermodales. Pino Musolino, président du port de Venise, a préconisé « un soutien massif à l’innovation ». Faig Abbasov voit dans une taxe carbone le meilleur moyen de financer un tel effort.
Politique
Pour un « Green Deal » intelligent, concerté, économique… et équitable
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