Les 5 et 6 décembre, les réunions de l’Opep et de l’Opep+ (coalition formée par les 14 membres de l’Opep et dix autres pays pétroliers, dont le géant russe) auront été déterminantes car les ministres devaient décider de l’éventuelle prorogation des restrictions de la production de pétrole, fixée à 1,2 million de barils par jour à l’occasion de la dernière réunion en juin dernier.
Les membres de l’OPEP et leurs partenaires se sont entendus le 6 décembre pour accroître leurs baisses de production d’au moins 500 000 barils par jour, ce qui va porter l’effort total de limitation de production à 1,7 million de barils par jour pour l’ensemble du groupe de 24 pays.
Les marchés pétroliers ont été mis à rude épreuve ces derniers mois : embargo pétrolier contre l’Iran, tensions géopolitiques, situation économique du Venezuela, développement des huiles de schiste aux États-Unis, différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine, inquiétudes sur le ralentissement du commerce mondial.
Ils vivent en outre avec le traumatisme de 2014 : sous l’effet d’une progression importante et régulière de la production américaine, le prix du pétrole s’était effondré. Il avait fallu trois ans a` l’Opep pour éliminer les excédents et voir se réduire les stocks de pétrole et de produits pétroliers des pays occidentaux.