Depuis cinq ans, le trafic maritime à la sortie des terminaux de Bassens et Blaye ne cesse de se réduire comme peau de chagrin, avec une perte de la quasi moitié de ses volumes. Alors que les tonnages en 2014 ou 2015 flirtaient avec les 1,6 Mt et 1,2 Mt, la campagne 2018/2019 devrait à peine atteindre les 700 000 t. « D’après des données provisoires, nous serions à 684 000 t environ exportées contre 790 000 t l’an dernier, soit un nouveau recul de 13 % et une perte de 105 000 t », précise Didier Domens, du département Développement et Promotion au Grand Port maritime de Bordeaux. En première ligne de ces exports malmenés: le maïs, au tonnage maritime estimé à 430 000 t sur la campagne achevée et qui marque un différentiel de 200 000 t, soit un recul de 32,8 %. En cause, les conditions météorologiques, mais pas seulement. « Les surfaces cultivées au niveau régional sont en baisse de 2,4 %, celles en maïs, de 2,5 %. Il faut y ajouter le repli des niveaux de production sur l’ensemble des départements de la Nouvelle-Aquitaine, que ce soit en maïs ou en blé, et la sempiternelle concurrence des pays de l’Est, qui ne cessent de progresser sur les aspects qualitatifs et d’accroître leur niveau de production », analyse Didier Domens.
Exports de blé en hausse de 53 %
Cependant, cette forte régression sur le maïs a pu être compensée en partie par les exports de blé – céréale de plus en plus cultivée dans l’hinterland –, qui a généré un flux maritime de 200 000 t durant la saison 2018/2019, en hausse de 53 %. Le plus gros navire chargé a d’ailleurs été le M/V Argyroula, à destination de l’Algérie, avec ses 24 750 t de blé. Les flux de Sorgho, eux, restent stables, à 12 000 t.
Autre fait notable de cette campagne, sur les 131 navires qui ont transité via les silos bordelais, la grande majorité a escalé sur les quais de Bassens. L’autre terminal céréalier du GPMB de Bordeaux, Blaye, n’a en effet traité « que » 54 000 t contre 140 000 t sur la campagne 2017/2018.
Bordeaux
684 000 t
