Le 27 février dernier, le port de commerce de Brest était en état d’alerte, les principales voies d’accès barrées par la police et des véhicules d’intervention des sapeurs-pompiers à l’ouvrage. La raison, un risque d’explosion d’un silo d’environ 40 m de haut du négociant américain de céréales Bunge, d’où s’échappaient des fumées, laissant présumer une fermentation des graines de soja. Il a finalement été nécessaire d’injecter de l’azote dans le silo afin d’inerter les 1 500 m3 de graines de soja en fermentation qui commençaient à se consumer. Un épisode qui a impacté l’activité de l’entreprise pendant 15 jours, sans que finalement, le trafic n’en porte les traces. Les données portuaires montrent même un léger gain de quelque 3 182 t avec 415 204 t de vracs agricoles de janvier à fin juin contre 412 022 l’année dernière, même période. La baisse de 63 077 t pour les graines de soja (de 348 575 à 285 498 t, – 18 %) a été compensée par une augmentation de près de 30 000 t des tourteaux de tournesol qui passent à 44 666 t et par un gain de 10 000 t pour les tourteaux de colza (à 28 907 t) et par le maïs, blé et orge qui augmentent de 39 000 t.
Dragage du port
Le port brésilien de Barcarena reste le principal expéditeur des graines et fèves de soja. La production d’huile de soja reste constante, à 40 506 t (+ 2 %).
Le port de Gand fournit une bonne partie du maïs et du blé déchargés. Quant aux tourteaux de tournesol et de colza, ils sont majoritairement en provenance de la mer Noire, Roumanie et Ukraine. La trituration de ces graines par l’usine Bunge a produit pour le premier semestre un peu plus de 40 000 t d’huiles (+ 3 %).
Pas de travaux en perspective sur les magasins et silos d’une capacité globale de 120 000 t. Une bonne nouvelle toutefois pour les opérateurs: la Région Bretagne a désigné en mai dernier le groupement Société de dragage international, réunissant Vinci construction maritime et fluvial, Vinci construction terrassement, Menard Ouest et Idra environnement, pour procéder au dragage du port, dont les travaux se dérouleront en une seule campagne hivernale, entre octobre 2019 et avril 2020. Ils permettront d’approfondir les chenaux d’accès du port à la cote moins 8 m et les souilles du quai 6e sud où s’amarrent les gros vraquiers. Ainsi, l’accueil de navires de plus grande capacité sera possible, le maximum autorisé étant actuellement de 60 000 t.
Brest
415 204 t