Parmi les technologies, éprouvées à terre, mais qui restent à « mariniser », la désinfection par rayonnement ultraviolet représenterait, selon les professionnels, plus de 50 % de l’équipement des navires existants, compte tenu des débits d’eaux à traiter. Corrosion inexistante des équipements, absence de produits dangereux à bord et de rejets en mer comptent parmi ses avantages. Panasia, Alfa Laval, l’allemand GEA ou la française Bio-Sea ont opté pour cette technologie.
Spécialisée dans le traitement des eaux par rayonnement ultraviolet, celle-ci s’est lancée sur ce marché depuis 2010. Sa technologie a gagné en notoriété avec la signature d’un contrat avec CMA CGM pour fournir les systèmes qui équiperont les 9 futurs megamax au GNL, et 8 navires de la flotte existante, selon Les Échos.
D’après le PDG de la seule entreprise française certifiée par l’OMI, Benoît Gillmann, le potentiel de marché des navires à équiper d’un traitement aux UV pourrait représenter une valeur de 7,5 Md$.
L’électrochloration (domaine d’excellence du géant coréen Techcross) est aussi une technique de désinfection éprouvée à terre depuis des décennies, caractérisée par un rapport efficacité/coût intéressant, pour les débits de 2 000 à 6 000 m3/h, ce qui rend éligibles les vraquiers ou les pétroliers. Comme toutes les méthodes chimiques, elle implique la présence de composés dangereux pour le personnel à bord, et une pollution lors du déballastage. L’américaine Evoqua Water Technologies a développé un traitement hybride associant filtration et électrochloration.
Bien qu’ayant fait ses preuves à terre, l’ozonation est apparue plus récemment. Fin 2016, le groupe français Suez s’est lancé sur ce marché en s’associant pour 5 ans au sud-coréen NK. Les deux partenaires ont développé une technologie à l’aide de générateurs d’ozone.