Compte à rebours pour la conformité de l’eau de ballast

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Depuis 2004, date de l’adoption par l’OMI de la Convention internationale sur le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires (BWM), le sort des passagers clandestins – bactéries, micro-organismes, algues et espèces animales que les navires embarquent lors du remplissage ou vidange des eaux – est soldé. Depuis son entrée en vigueur le 8 septembre 2017, les armateurs savent que le compte à rebours est lancé.

Les navires neufs construits après l’entrée en vigueur de la Convention ne sont pas concernés. Ils sont en principe équipés des systèmes qui permettent de filtrer les eaux qu’ils pompent et rejettent (pour équilibrer le navire) de façon à éviter les contaminations des organismes vivants.

Les autres – 40 à 50 000 navires à équiper selon les sources – sont sommés de faire le nécessaire à compter de septembre (2019) et à l’occasion du renouvellement de leur certificat international de prévention de la pollution par hydrocarbures (International Oil Pollution Prevention, IOPP) valable cinq ans. La mise en conformité des navires construits avant 2008 s’étalera donc jusqu’en 2024.

Cette disposition avait été obtenue à la demande de six pays et des associations représentant les armateurs des vracs secs et liquides, Intercargo et Intertanko.

Selon le professionnels, le pic de la mise en conformité se situera probablement entre 2020 et 2022.

69 systèmes approuvés

En devenant obligatoire, un marché s’est créé autour des technologies de traitement. L’OMI a ainsi listé une centaine de systèmes « dont l’efficacité et l’innocuité pour le milieu marin ont été démontrées ». 69 ont été approuvés et 25 attendent une décision finale, selon la dernière actualisation de la liste en mars.

Quatre traitements des eaux, inspirés de méthodes à terre, tiennent la corde: les technologies mécaniques (filtration, séparation), le traitement physique (stérilisation à l’ozone, ultraviolets), la méthode chimique (électrochloration) ou encore le thermique.

Les sociétés qui les portent sont majoritairement chinoises (dont des filiales de Cosco), japonaises et sud-coréennes (parmi celles-ci, des poids lourds, Samsung Heavy Industry et Hyundai Heavy Industry).

En Europe, au rang de la vingtaine d’entreprises, figurent des filiales de grandes références du secteur: la finlandaise Wärtsilä, la néerlandaise Damen, la suédoise Alfa Laval. Seule entreprise française à être certifiée par l’OMI, l’entreprise de Lunel (Hérault) Bio-Sea B (du groupe Bio-UV) est aussi l’une des 14* à bénéficier d’une autre certification, celle délivrée par l’US Coast Guard (USCG), les États-Unis disposant de leur propre réglementation, plus contraignante. Autant dire que celles qui possèdent le double sésame partent avec un avantage pour s’imposer sur les marchés mondiaux.

*Optimarin, Alfa Laval, TeamTec OceanSaver AS, Sunrui, Ecochlo, Erma First, Techcross, Samsung Heavy Industrie, Bio-SEA, Wärtsilä Water Systems, Hyundai Heavy Industries, Headway Technology, JFE Engineering, Panasia

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