Les raisons de cette condamnation sont sans surprise: séparateur huile/eau hors service; registre concernant l’usage de ce séparateur trafiqué; fausses déclarations de deux officiers mécaniciens pour éviter que le navire soit détenu à Seattle où il devait charger pour une valeur de 25 M$ de marchandises; et conseils de cadres de deux sociétés aux mécaniciens sur la meilleure façon de présenter le faux registre. Comme souvent, les commentaires des magistrats américains sont tranchants: « Ces compagnies ont fait la promotion de la culture du mensonge et de l’illégalité, ce qui a conduit à une nouvelle pollution du Pacifique. […] L’importance de l’amende est un message clair à ceux qui souillent notre environnement et font passer leur intérêt personnel avant nos lois. Ils seront tenus pour responsables », a souligné le procureur général Annette L. Hayes.
5 000 gallons d’eaux noires
Entre le 16 et le 27 octobre 2015, environ 5 000 gallons d’eaux noires (19 m3) ont été rejetés en mer. Ce qui représente un « coût » de 79 000 $/m3. De quoi s’acheter de nombreux filtres de rechange pour le séparateur du Gallia-Graeca. C’est en constatant que ses filtres étaient bouchés que les garde-côtes ont commencé à s’intéresser au registre des eaux noires. Les deux officiers ont été condamnés à une courte peine de prison « avant de retourner en Grèce », précise le tribunal. Et les deux compagnies seront particulièrement surveillées durant cinq ans et ont l’obligation de présenter un plan permettant de s’assurer de leur complet respect des lois de protection de l’environnement (américain).
