Trois ans après l’effondrement de la tour des pilotes à Gênes, qui avait été violemment heurté dans la nuit du 7 mai 2013 par le porte-conteneurs Jolly-Nero, cinq personnes ont été renvoyées devant les tribunaux. Le verdict est attendu en fin d’année. Le commandant du porte-conteneurs appartenant au groupe Grimaldi, les trois officiers et le pilote sont accusés d’homicide volontaire pour la mort de neuf personnes sur les treize qui se trouvaient dans la tour la nuit du drame. Ils sont aussi accusés de destruction d’immeuble pour l’effondrement de la tour de contrôle et d’atteinte à la sécurité des transports. Pour sa part, le groupe Messina est accusé d’irresponsabilité administrative. Dans ce procès qui s’est ouvert en février, les accusés risquent jusqu’à dix ans de prison. Du moins selon la rumeur, le parquet de Gênes n’ayant pas encore plaidé devant les magistrats. L’État, représenté par un procureur général, a réclamé pour sa part 32 M€ aux cinq accusés et au groupe Messina à titre de dédommagement. L’autorité portuaire génoise et les familles des victimes qui se sont portées partie civile ont également réclamé des dédommagements dont le montant n’a pas encore été officialisé. Au moment de la collision, le pilote se trouvait à la barre, le navire étant arrimé à deux remorqueurs. Selon des enquêteurs cités par l’agence italienne Ansa, des échanges radio entre l’un des remorqueurs et le navire accréditent la thèse d’une avarie, notamment une phrase du pilote: « Je n’ai plus le contrôle des machines. » Selon les premiers témoignages, les moteurs se seraient grippés, rendant le porte-conteneurs incontrôlable. Le verdict devrait tomber d’ici à la fin de l’année. Mais un autre volet pourrait s’ouvrir rapidement, les inspecteurs du Rina, le registre naval italien, étant soupçonnés d’avoir délivré des certificats de complaisance. L’enquête est en cours.
Politique & réglementation
Accident du Jolly-Nero à Gênes: le procès est en cours
Article réservé aux abonnés