Assoporti propose de retoucher le texte

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L’idée était de faire rapidement approuver le texte par le Parlement. Or le temps passe, le document alimente toujours les discussions, mais pas au sein de l’hémicycle. Pour l’heure, le texte de réforme est à l’étude auprès d’une commission sénatoriale qui analyse et pèse chaque mot. La discussion au Parlement est aussi repoussée, les opérateurs du secteur continuant à multiplier les requêtes et les conseils aux organes chargés d’examiner le document. Mi-juin, d’ailleurs, l’association des ports italiens Assoporti a proposé quatre modifications ou intégrations, comme l’a souligné Pasqualino Monti, son président. « L’idée est d’améliorer l’aspect législatif et le contenu du document », estime l’association. Des propositions qui ciblent principalement le rôle des autorités portuaires qu’il ne faudrait pas transformer en de « simples bureaux décentrés ». L’objectif d’Assoporti est aussi de réussir à faire passer le point concernant l’autonomie des autorités portuaires en matière de gestion et de choix économique, que le ministre veut en revanche réduire. « Le ministère de la Fonction publique, qui a été chargé de réécrire une partie du texte, a réinséré les autorités portuaires dans la fonction publique et, par conséquent, dans le cercle vicieux de la bureaucratie », martèle le président d’Assoporti. Il explique que les autorités portuaires auront les mains liées. « À titre d’exemple, une autorité portuaire souhaitant constituer une société avec Trenitalia (les chemins de fer italiens, NDLR) pour relancer le fer dans un port ne pourra pas le faire, car toutes les décisions importantes seront centralisées », explique Pasqualino Monti. Autre souci important pour Assoporti, et plus globalement pour la plupart des opérateurs du secteur: le manque d’autonomie financière et d’instruments mis à disposition des autorités portuaires. Deux aspects qui pénaliseront l’évolution du rôle des ports dans la chaîne logistique, selon l’association. « L’idée de base était de reconnaître finalement le rôle spécifique et stratégique joué par le système portuaire italien. J’ai le sentiment qu’il n’en est pas ainsi », assène Pasqualino Monti.

Une ouverture importante

Au chapitre de la réduction du nombre d’autorités portuaires, en revanche, la discussion semble close pour Assoporti, l’association ayant décidé d’approuver la décision du ministère au prétexte qu’elle permettra de relancer la compétitivité. « L’association des ports italiens est favorable au point de la réforme concernant le regroupement de certains ports, ce dispositif permettant de relancer la compétitivité. Notre position est identique en ce qui concerne par ailleurs l’allégement des organismes en termes de personnel », a déclaré Pasqualino Monti. Il a ajouté que l’association « apprécie également les mesures de simplification et les procédures de contrôle et de dédouanement des marchandises introduites dans le document ».

Une ouverture importante qui devrait peut-être finalement débloquer la situation et pousser le Parlement à mettre le pied sur l’accélérateur pour approuver la réforme portuaire.

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