Destinées à doper le développement de l’arc Nord et l’écoulement des céréales brésiliennes par le littoral Nord du pays, ces aires portuaires sont prévues dans l’État du Pará avec la création de nouveaux terminaux privatifs à Santarém, Barcarena, Outeiro et Vila do Conde. Mais faute d’intérêt de la part des investisseurs privés, l’opération est ajournée. « Cet appel d’offres a été pensé en 2013, à une autre période. Pour générer plus d’attractivité, nous devons converser avec les entrepreneurs. C’est pourquoi nous ajournons », explique le ministre des Transports, des Ports et de l’Aviation civile, Maurício Quintella.
Des investisseurs refroidis
Pour les spécialistes du secteur, les investisseurs seraient refroidis par un contexte économique morose et une situation politique délicate. D’autre part, les investissements exigés seraient considérés comme trop élevés.
Le ministre des Transports, des Ports et de l’Aviation civile affirme avoir réclamé au ministère de la Planification, du Budget et de la Gestion une enveloppe de cinq milliards de réals (soit près d’1,3 Md€) afin d’investir dans les infrastructures et l’accès aux projets logistiques comme le port d’Açu, dès cette année. Par ailleurs, le ministre déclare être prêt à rendre les conditions plus attractives pour les acteurs intéressés par ces appels d’offres et à modifier la réglementation du secteur des transports. Pour ce faire, une série de réunions est prévue dans les semaines à venir avec les entrepreneurs du secteur, différents ministres et la Banque nationale de développement économique et social.
De son côté, l’Association brésilienne des terminaux portuaires (ABTP) a fait parvenir au ministre des Transports une liste de points à améliorer afin d’attirer les investissements et d’augmenter l’efficacité et la compétitivité des terminaux publics et privés. Parmi ces propositions figurent par exemple la réduction de l’intervention étatique, des administrations portuaires décentralisées, ainsi qu’une réglementation stable sur le long terme. Pour rappel, l’ABTP rassemble 82 entreprises à la tête de plus de 170 terminaux portuaires, soit 70 % du trafic de marchandises dans les ports publics et privés du Brésil.