Afin d’assurer la continuité de la desserte des deux îles y compris durant la saison d’hiver, la Corse et la Sardaigne envisagent d’instaurer temporairement des obligations de service public (OSP), voire même, dans un deuxième temps, une délégation de service public (DSP). « La Commission européenne s’est montrée intéressée. C’est un cas atypique, nous sommes séparés de la Sardaigne par un bras de mer de 12 km. Nous avons ensemble des programmes de coopération transfrontalière et ces OSP internationales nous permettraient de faciliter les échanges et d’entrevoir de nouveaux débouchés pour nos entreprises. Nous allons, sous réserve de l’accord des ministères des Transports français et italien, lancer une consultation auprès des compagnies en présence. Notre ambition consiste à sécuriser le dispositif dès le mois d’octobre. Nous voulons améliorer le service en augmentant les fréquences et en diminuant les tarifs. Nous pourrions à moyen terme envisager une DSP sur deux ou trois ans avec une compensation financière qui n’a rien à voir avec celle allouée pour la desserte du continent », explique le président de l’Office des transports de la Corse, Jean-Félix Acquaviva. Une aide d’1 M€ par an serait envisagée.
Deux liaisons concernées
Deux liaisons seraient concernées: Bonifacio-Santa Teresa (opérée par Navy Blu et Moby Lines), et Propriano-Porto Torres (La Méridionale).
L’outil juridique serait alors un groupement européen de coopération territoriale (GECT) réunissant la Toscane, la Ligurie, les Alpes-Maritimes et la Corse. Aujourd’hui, le marché Corse/ Sardaigne représente quelque 300 000 passagers par an et 80 000 remorques.
En 2004, la Commission européenne avait donné son feu vert au financement par la Région sarde de la Saremar (environ 700 000 €/an), liquidée à la fin de l’année dernière.