Le 11 janvier, dans un communiqué, Armateurs de France a salué la concrétisation, par la loi de finances rectificative pour 2015, de la garantie publique d’emprunt pour les navires français construits dans des chantiers français. « Demandée par Armateurs de France depuis plusieurs années, cette mesure, actée lors du Comité interministériel de la mer d’octobre, offre des perspectives prometteuses pour le développement de la flotte française de ferries et de navires de croisière », indique l’organisation professionnelle. Elle constitue un élément clé pour la construction de navires neufs, innovants et plus respectueux de l’environnement. Enfin, elle contribue à pérenniser le savoir-faire et les emplois des chantiers navals français. Toutefois, pour Armateurs de France, « la mesure ne permet pas de répondre aux difficultés de financement rencontrées par les entreprises françaises pour renouveler et développer leur flotte ». Pour Armateurs de France, elle ne concerne pas les navires de services et de transport de marchandises, qui ne peuvent pas être construits en France car les chantiers, eux-mêmes exposés à la concurrence internationale face à des chantiers de plus en plus compétitifs, ont perdu ce savoir-faire.
Consolider la compétitivité
Or les armateurs français ont, depuis de nombreuses années, misé sur la qualité et l’innovation environnementale, et il est primordial qu’ils puissent continuer à moderniser leur flotte afin de consolider leur compétitivité et relever les nouveaux défis environnementaux posés par la COP21, estime Armateurs de France. Pour Gildas Maire, président de l’organisation, « cette mesure, qui cible le transport de passagers, est un premier pas vers une stratégie de “re” développement de la flotte française, mais ne concerne pas la grande majorité des navires de transport et de services. Il faut maintenant aller plus loin et engager un plan de renouvellement et de modernisation de l’ensemble de la flotte sous pavillon français, alliant compétitivité, emploi et transition énergétique. Alors que le pavillon français reste un des plus chers au monde, il est urgent de miser sur des navires plus propres, plus sûrs et plus économes en énergie. Nos navires doivent être plus compétitifs ».