À plusieurs reprises, le député maire du Havre Édouard Philippe est monté au créneau ces derniers mois sur des dossiers liés à la mer et à l’activité portuaire. En interpellant les pouvoirs publics, il avait notamment exprimé son soutien auprès de la communauté portuaire havraise sur le dossier du canal Seine Nord. Quelques jours après sa participation à la réunion annuelle du groupe Panhard, un groupe qui va implanter des activités logistiques au Havre et sur Port Jérôme, l’élu a à nouveau exprimé son souhait de voir une véritable politique portuaire se mettre en place en France. Pour développer le port du Havre, il estime par exemple que l’hinterland doit aller bien au-delà de l’Ile-de-France, d’où un besoin de transports massifiés et d’offres logistiques de qualité.
Un véritable axe est-ouest
Il estime également que pour rivaliser avec des ports comme Anvers et Rotterdam, l’axe Seine doit être en mesure de proposer un véritable axe est-ouest. Il demande en outre que l’argent public soit prioritairement utilisé au bénéfice des ports français. Il cite en exemple le contrat de projet État-Région 2015-2020 qui a été conclu en février 2015, mais aussi le contrat de plan interrégional État-Région de la vallée de la Seine 2015-2020 signé à Rouen en juin. Ce plan va notamment permettre de financer les chantiers réclamés par les élus et les acteurs économiques de la région normande comme les études liées à l’accès fluvial de Port 2000, l’amélioration des accès nautiques du port de Rouen, la modernisation des ouvrages fluviaux et de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors ou encore la création de nouveaux ports fluviaux à Triel, à Achères ou à Alizay. Pour Édouard Philippe, tous ces chantiers devraient permettre à terme de renforcer la compétitivité des deux ports que sont Le Havre et Rouen, mais aussi de mieux desservir leurs hinterlands.