Les chefs d’inculpation sont multiples mais tournent tous autour de l’entente entre opérateurs pour le partage de clientèle, de maintien abusif de prix élevés et de réponses coordonnées à des appels d’offres. Sont nommément désignés Yoshiyuki Aoki (K-Line), Masahiro Kato et Shunichi Kusunose (tous deux de la NYK). Ils font partie des sept cadres dirigeants mis en cause dans cette affaire. Quatre ont plaidé coupable et ont été condamnés à des peines de prison. La NYK, la K-Line et une troisième compagnie non citée ont également plaidé coupable et ont payé plus de 136 M$ d’amendes, précise le DoJ.
Innocents jusqu’à preuve du contraire
« Nous avons déjà condamné la NYK et la K-Line pour entente sur les prix. Aujourd’hui, nous poursuivons nos efforts pour nous assurer que les responsables de cette entente répondront de leurs actes », a expliqué l’adjoint du responsable du département chargé de la concurrence. Le DoJ rappelle que les trois accusés sont réputés innocents jusqu’à preuve du contraire.
L’affaire remonte à septembre 2012 lorsque des descentes surprise des autorités de la concurrence ont été menées aux États-Unis, au Canada, au Japon et dans l’Union européenne.
Aux États-Unis, la NYK a déjà versé 1,225 M$ d’amende, la K-Line 68,8 M$, Mitsui O.S.K Lines et sa filiale Nissan Motor Car Carrier (NMCC), 1,275 M$. Au Japon, la NYK a payé 128,9 M$, la K Line 56 M$, Wallenius Wilhelmsen Logistics 34,44 M$, et la NMCC 4,1 M$. En Europe, la DG Concurrence n’a rien trouvé à redire, au moins à ce jour.