Ces nouvelles pratiques actualisent celles produites dans « Sauvetage en mer », le « Guide des principes et des mesures qui s’appliquent aux réfugiés et aux migrants », paru fin 2014 et élaboré par la Chambre maritime Internationale. La révision prend en compte les nouvelles connaissances acquises par les compagnies maritimes et leurs équipages en matière de sauvetage maritime. Le communiqué précise que ces nouvelles pratiques ont été proposées pour répondre à l’ampleur du désastre humain en mer Méditerranée, où pas moins de 50 000 personnes ont été secourues. Ces mesures sont également soutenues par un large éventail d’organismes maritimes.
Un guide disponible en plusieurs langues
Les recommandations insistent sur l’attention à porter à la sécurité des personnes secourues et à leur prise en charge à bord, ainsi que sur les mesures à mettre en œuvre pour garantir la sécurité du personnel naviguant. Ce nouveau guide est disponible en plusieurs langues dont le français et l’arabe, afin de faciliter le sauvetage sur d’autres mers. Les auteurs précisent néanmoins que ces nouvelles recommandations ne prétendent pas fournir des « règles et des principes fondamentaux », mais qu’elles nécessitent d’être adaptées à chaque situation particulière. Parmi ces nouvelles recommandations, certaines apparaissent plus ou moins surprenantes: « il est interdit de prendre des photos », « pas de WiFi à bord » ou « il est interdit de fumer ». Enfin l’ensemble des acteurs maritimes rappelle aux gouvernements politiques qu’il leur revient d’assumer leurs responsabilités et d’engager des actions communes pour apporter des solutions à la situation des migrants et des réfugiés de la mer.
Exemple de quelques mesures
• Identifier à bord du navire l’équipement et les dispositifs de sauvetage qui peuvent servir aux opérations de secours.
• Mettre en œuvre des plans et des procédures pour assurer la sécurité de l’équipage et du navire.
• Informer l’armateur et l’agent du navire au prochain port d’escale prévu de l’opération de sauvetage.
Dans la mesure où les personnes secourues sont des réfugiés de la mer, des précautions particulières doivent être prises afin de s’assurer que le débarquement des migrants ne présente pas de risque de persécution et de mauvais traitements.
Les principes internationaux relatifs à la protection des données doivent être respectés.
En cas de difficulté à parvenir à un accord concernant le traitement ou le débarquement des personnes secourues, le HCR doit être contacté.