Le monde maritime dans les réductions de coûts

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La bataille de la réduction des coûts, c’est le grand sujet pour tout l’éolien offshore en Europe. Moins 40 % d’ici 2020. Des Suédois ont déjà signé un contrat au large du Danemark fondé sur une rétribution de 103 € le mégawatt/heure. Il était de 216 € lors du premier appel d’offres français en 2012 (installation des parcs à partir de 2018). Deux types de logistiques portuaires se dessinent. D’abord la concentration industrielle, comme au Havre ou dans le port de Hull, en Angleterre. « Après Siemens et ses nacelles, nous espérons accueillir des fabricants de tours et de fondations d’ici 2017, pour créer 3 000 emplois en faisant venir des gens de toute l’Europe », explique Simon Brett, chef de projets du port « vert » de Hull. Sur le même modèle, le cluster autour d’Areva au Havre vise aussi, au-delà des champs français, le marché des 10 MW en cours d’installation en Angleterre. Le second modèle est celui du port d’assemblage recevant les éléments des éoliennes avant leur transport sur place. C’est celui de Nantes Saint-Nazaire lié à Cherbourg pour le compte d’Alstom, le premier accueillant une usine de nacelles à quai, en dépit du peu de foncier dont il dispose, le second assurant l’assemblage.

Un « Erasmus de l’éolien » pour l’Europe

« Sur ces questions de logistiques, comme sur d’autres, nous ne saurons vraiment faire que quand nous aurons installé les 120 MW prévus d’ici 2020. Pour le moment, nous sommes des apprentis. C’est pourquoi je réclame un Erasmus de l’éolien pour l’Europe », lance Philippe Kavafyan d’Areva. La phase d’installation des éoliennes concentre l’attention. Jusqu’ici, elle s’est faite parfois à prix d’or, à l’aide de barges autoélévatrices. Jusqu’à 160 000 € par jour. Les navires de la filière oil & gas offshore ne correspondent pas au modèle économique de l’éolien, ils sont trop chers. Thierry Soudet, chez Louis Dreyfus Armateurs, regrette que la filière éolienne mise en place par l’État en France n’ait pas intégré d’armateurs. « Avec les énergéticiens, nous aurions pu construire les navires d’installation les plus économiques, indique-t-il. Nous nous reportons donc sur les navires de transport et ensuite sur ceux de service pour assurer la maintenance. » Le groupe Louis Dreyfus en construit un en solo dès qu’il remporte un contrat. La maintenance d’un parc éolien offshore commence tout juste à être imaginée comme un élément du cycle de vie et de la compétitivité d’un champ éolien. Mais après Nantes, les marins commencent à avoir davantage voix au chapitre.

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