Pour Violeta Bulc, l’objectif commun doit être de conserver un pavillon européen compétitif et de haute qualité

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Le transport maritime de courte distance, peu polluant (à l’unité transport), doit rendre l’ensemble du système de transports intra-européen plus durable, mais il est nécessaire de déterminer l’importance de ses émissions et son taux de croissance probable. Bref, les émissions du transport maritime occupent beaucoup l’esprit de la Commission européenne. Cette dernière n’a pas l’intention de modifier la taxe (forfaitaire) au tonnage, si importante pour la compétitivité des compagnies maritimes. Elle « garde un œil » cependant sur la façon dont les États membres mettent en œuvre les lignes directrices relatives aux aides d’État concernant le transport maritime. « Notre objectif commun doit être de conserver un pavillon européen compétitif et de haute qualité tout en s’assurant que le marché intérieur maritime fonctionne correctement. » La notion de pavillon européen et de marché intra-européen maritime reste à préciser, oserait-on ajouter.

Des conditions d’exploitations similaires pour tous

Violeta Bulc souhaite que le secteur du maritime européen prospère au niveau international. C’est la raison pour laquelle la Commission veut lui assurer un libre accès aux marchés internationaux avec des conditions d’exploitations similaires pour tous. D’où la volonté de la Commission d’inclure le maritime dans les négociations commerciales avec les États, dont les États-Unis, le Japon, la Chine ou le Brésil. La commissaire n’a cependant pas rappelé que les échanges maritimes intracommunautaires ne bénéficient d’aucun monopole de pavillon. Concernant les gardes armés présents à bord des navires, la Commission aimerait bien voir une approche coordonnée sur ce sujet.

La sûreté portuaire de certains États non européens où sont embarqués passagers et marchandises à destination de l’UE pose quelques interrogations. La Commission s’emploie à trouver un système de reconnaissance mutuelle entre places portuaires respectant les mêmes normes afin de réduire les coûts.

Il est également question de réduire les coûts de passage portuaires dans l’UE en favorisant des services portuaires « efficients ». Violeta Bulc espère que le Parlement européen et les États membres adopteront prochainement le nouveau texte sur la régulation portuaire qui constitue un « premier pas vers une plus grande transparence du financement des places portuaires. Il est important que l’on sache où vont réellement les fonds publics injectés dans les ports et à quoi ils servent ».

Sécurité des passagers en mer

Après le grave incendie dont a été victime le ferry Norman-Atlantic, la Commission travaille « dur » à repenser la législation relative à la sécurité des passagers en mer. Au niveau international, elle soutient d’importantes initiatives comme la mise en œuvre des portes étanches, l’analyse des procédures d’évacuation et la stabilité après avarie. Si l’on se souvient bien des oppositions Nord/Sud relatives au renforcement de la sécurité des ferries après le tragique naufrage du ferry Estonia en septembre 1994 (plus de 852 morts et disparus en Baltique), ce dossier risque de mobiliser beaucoup d’énergies et pas nécessairement positivement. La simplification des procédures administratives pesant sur un navire effectuant uniquement un voyage intracommunautaire, le manifeste électronique et autres avancées technologiques sont censés alléger les coûts supportés par le transport maritime.

Soulignant que sa « vision » est avant tout de créer de la valeur pour l’être humain (le citoyen européen, l’homme d’affaires, le travailleur, le contribuable et le consommateur, dans cet ordre), la commissaire n’a pas oublié les navigants. Leur nombre baisse constamment dans l’Union, ce qui est « alarmant ». Pour contrer cette tendance, il faut favoriser une continuité entre la carrière en mer et celle à terre. Pour réduire l’écart entre les savoir-faire enseignés et ceux demandés, les centres de formation et les armateurs doivent mieux coopérer, estime Violeta Bulc. Enfin, les marins européens doivent se voir offrir « d’excellentes conditions de travail. Pour éviter que cela compromette la compétitivité des flottes européennes, nous devons améliorer les conditions de travail pour tous les navires faisant escale dans un port européen ». Le passage à l’acte est attendu avec impatience.

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