Pour les fédérations des opérateurs maritimes Assoporti e Federagenti (associations des ports et fédération des agents maritimes), plus de la moitié des grands ports commerciaux italiens risquent de se retrouver bloqués. À l’origine de cette situation qui pénalise l’emploi, les activités commerciales et, en rebond, les rentrées d’argent dans les caisses de l’État, l’impossibilité de mener des opérations ponctuelles de dragages des fonds. Les fédérations remettent en question les normes obsolètes, les dispositifs sur la protection de l’environnement qualifiés de surdimensionnés et l’assimilation des détritus et des sables déposés sur les fonds aux déchets nocifs. Enfin, l’inscription de certains ports dans la liste SIN, le registre des Sites d’intérêt national. Résultat, affirment les fédérations, alors que les opérations de dragage font partie de la routine dans les ports du monde entier, en Italie, elles sont bloquées, d’où des retombées négatives pour les activités économiques des sites transalpins.
Dans un document rédigé le mois dernier, Assoporti et Federagenti ont demandé au gouvernement d’intervenir en adoptant un dispositif unique pour l’ensemble des ports italiens, qui remettrait à plat les normes actuellement en vigueur. Le ministère de l’Environnement, impliqué dans le dossier, a pour sa part annoncé qu’un nouveau règlement pourrait rapidement entrer en vigueur afin de simplifier les procédures d’autorisation pour la remise en ordre des ports inscrits dans la liste SIN, notamment en ce qui concerne les fonds et les opérations de dragage.