C’est du moins le programme que vient de présenter Emanuele Grimaldi, président de la Confédération italienne des armateurs (Confitarma), lors de l’assemblée des armateurs qui s’est tenue à Rome le 15 octobre dernier. Une réunion importante à laquelle ont participé 400 représentants du monde politique et du gotha économique et syndical. Le message était clairement adressé au gouvernement italien et en particulier au ministre des Infrastructures et des Transports Maurizio Lupi, sollicité à plusieurs reprises par les opérateurs du secteur maritime qui réclament la mise en œuvre de mesures importantes pour consolider ce secteur clef de l’économie italienne.
« Malgré la tendance négative de l’économie en général, les activités du secteur maritime sont stables et représentent une valeur ajoutée pour l’Italie car elles produisent chaque année, près de 40 M€ soit le double de secteurs stratégiques comme le textile et les communications » a déclaré Emanuele Grimaldi en introduction. Il a ajouté que l’emploi dans le secteur maritime se porte bien avec avec un demi-million d’employés, c’est-à-dire qu’il n’est pas frappé de plein fouet par le chômage comme la plupart des secteurs de l’économie transalpine.
Ces dix dernières années, les armateurs ont investi plus de 15,5 M€ dans le renouvellement de la flotte. L’emploi des marins italiens et membres de la communauté européenne sur les navires inscrits au Registre International, a ainsi augmenté globalement de 4,7 % les trois dernières années, augmentation qui se porte à 6 % pour les officiers notamment dans le secteur des croisières et des ferry-boats. « Avec une flotte de plus de 1 500 navires, l’équivalent de 18 Mt, la péninsule fait partie des pays leader dans le secteur de la navigation mondiale. Elle est la deuxième au niveau européen et la quatrième au niveau mondial » a précisé Emmanuele Grimaldi, d’où l’importance de développer ce potentiel.
Concernant le domaine portuaire, question qui préoccupe le gouvernement et les autorités des sites et qui fait l’objet de discussions serrées depuis quasiment un an, le président de Confitarma a réaffirmé la disponibilité de la confédération pour participer aux débats. L’idée de la confédération, est que la réforme doit renforcer les critères de compétitivité et d’efficacité en « dégraissant » l’administration publique. L’argument devrait être porté début novembre devant les « états généraux de l’économie maritime » convoquée par le ministre Maurizio Lupi.