Les barrières non tarifaires en ligne de mire

Favoriser les échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest reste le principal leitmotiv de l’Alliance Borderless qui vient de mettre en place une plate-forme électronique pour identifier et suivre les barrières non tarifaires (BNT).

Ces restrictions (quotas, conditions sanitaires, normes d’emballages, subventions à l’exportation, règles d’origines complexes, etc.) rendent en effet les importations ou les exportations de produits difficiles et/où coûteuses. En ligne et totalement gratuite, cette plate-forme est calquée sur celle mise en place par Trade Mark en Afrique australe (www.tradebarriers.org). L’idée de cet outil interactif est de permettre aux parties prenantes, dont les autorités portuaires, les transitaires, logisticiens, industriels, commerçants, etc., de se servir des plaintes des usagers pour dénoncer les obstacles qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs activités. Dans les ports, il s’agira par exemple pour un usager de dénoncer un poste fixe de la police non autorisé ou un paiement illicite.

Une plate-forme robuste

Au-delà de sa fonction de plaidoyer, la plate-forme vise aussi à améliorer l’identification et le suivi des BNT. Pour l’instant, la plate-forme Borderless est utilisée uniquement sur le corridor Abidjan-Lagos qui comprend la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, et le Nigeria. À l’issue de cette phase d’essai, prévue fin 2014, elle devrait être étendue à trois pays enclavés, puis à terme aux 15 pays de la Cédéao. « Notre premier objectif est d’avoir une plate-forme robuste et qui marche techniquement », précise un des membres de l’équipe. Ensuite, Borderless espère inciter les gouvernements à « changer leur politique envers les BNT ». Réduire le nombre des postes de contrôle de police, gendarmerie et douane sur les corridors de transit et simplifier les procédures de dédouanement font partie de leurs priorités.