L’Afrique doit investir dans ses infrastructures

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Dans sa 13e édition des Perspectives économiques en Afrique, l’OCDE s’intéresse aux chaînes de valeur mondiales (CVM, qui concernent l’ensemble des activités productives réalisées par les entreprises en différents lieux pour amener un produit de la conception au consommateur final) et à l’industrialisation de l’Afrique. Or, selon l’OCDE, « tout l’enjeu des pays africains est de progresser et de prendre part à des activités à plus forte valeur ajoutée, en s’ouvrant aux échanges, en ciblant les marchés régionaux et émergents et en modernisant leurs infrastructures ».

Le développement des infrastructures est donc un moteur incontournable de croissance. Il dope la demande intérieure, principal moteur de croissance en Afrique et favorise les échanges. « L’Afrique bénéficie de dotations intéressantes, mais ses capacités productives et ses infrastructures la freinent », insiste l’OCDE. Elle évoque notamment « l’inefficience des infrastructures de transport et de logistique ». La majeure partie de l’Afrique se trouve loin des grands marchés finaux. Aussi, « le transport et la logistique sont particulièrement onéreux, ce qui rend difficile l’intégration dans les CVM », souligne le rapport. En guise de solution, L’OCDE invite les autorités africaines à continuer d’investir dans les infrastructures, pour « tenir leurs engagements en faveur de la croissance et de la lutte contre la pauvreté ». Le rapport note également que « la gestion des ports et la disponibilité de sociétés de logistique compétitives sont déterminantes ».

Une croissance africaine inégale

À cause des différents niveaux de développement et de dotation en ressources naturelles, de l’impact des conditions climatiques et du degré de stabilité politique et sociale, la croissance africaine est inégale. L’Afrique de l’Ouest devrait continuer sur sa lancée avec une croissance attendue à plus de 7 % en 2014 et en 2015. En Afrique centrale, les perspectives sont favorables grâce au pétrole pour le Tchad, et aux autres secteurs (mines, agriculture, infrastructures…) pour le Congo, le Gabon et la RDC. L’OCDE reste incertaine sur les prévisions de croissance en République centrafricaine et prévoit une chute du PIB en Guinée équatoriale. Enfin, l’économie des pays d’Afrique du Nord devrait reprendre des couleurs en 2015. En Afrique australe, les performances sont inégales: l’Angola, le Mozambique et la Zambie devraient atteindre entre 7 % et 9 % de croissance en 2014-2015. En Afrique du Sud, la croissance devrait repartir à 2,7 % en 2014 et 3 % en 2015.

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