Du Cimer à la communication d’Alain Vidalies

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Première partie: la croissance et l’emploi. Il y est question de « faire de la consolidation de notre marine marchande une priorité ». La protection armée des navires grâce à la loi du 1er juillet 2014 et « le choix de légiférer sur le transport de produits pétroliers répondent à une forte attente », affirme le secrétaire d’État. Il ajoute que « la compétitivité du secteur est un enjeu majeur, vers des mers plus sûres, grâce au gouvernement qui soutient le secteur dans sa modernisation ». Concrètement? Rien d’autre. On est loin des priorités retenues par le Cimer.

Il est maintenant question de « réussir la transition énergétique avec les énergies marines ». Autre sujet évoqué: « soutenir et mener à bien la modernisation de nos grands ports maritimes en développant leur attractivité et leur compétitivité ». Comme pour la transition énergétique, « simplifier est nécessaire tant pour les formalités d’import/ export que pour les conditions d’implantations d’activités dans les enceintes portuaires. Le secrétaire d’État mentionne la plate-forme export expérimentale havraise qui doit faciliter les formalités à l’exportation vers la Chine. Combien d’EVP en plus?

Dans le domaine des infrastructures, la complémentarité entre les ports nationaux et les modes de transports fluviaux et ferroviaires, « forts de l’ambition décrite dans la stratégie nationale de la relance portuaire de 2013, sera renforcée. Le grand chantier que constitue le canal Seine Nord-Europe doit être pour l’axe Seine – comme pour le port de Dunkerque – l’illustration même de cette ambition ».

Construction et déconstruction navales

« Conforter les capacités industrielles de la filière de la construction et de la déconstruction navales » constitue le troisième axe de croissance de l’emploi. La filière de déconstruction des navires doit « poursuivre sa structuration » et le port de Bordeaux, fort des récents marchés obtenus avec la Marine nationale, doit devenir la « capitale européenne d’une déconstruction respectueuse des engagements internationaux de la France » et notamment de la convention de Hong Kong de 2009.

Seul autre sujet marine marchande, le renforcement de l’attractivité de l’enseignement maritime et des métiers de la mer et leur permettre d’assurer le « rayonnement » des marins français et du système d’enseignement français à l’étranger. Outre les lycées professionnels maritimes, ce secteur s’appuie aussi sur l’École nationale supérieure maritime qui offre la possibilité, à tous ces jeunes qui se destinent aux domaines maritimes et paramaritimes, d’obtenir à la fois un titre d’ingénieur et tous les diplômes supérieurs de la marine marchande, rappelle le secrétaire d’État.

Les autres thèmes évoqués vont du tourisme maritime à la recherche des grands fonds en passant par une pêche nécessairement exemplaire.

Mais la cerise sur le gâteau est à la fin: cette « nouvelle » stratégie maritime impliquera une gouvernance « renforcée » qui passera par la mise en place confirmée de la délégation à la mer et au littoral. La France, « grande nation maritime, a une responsabilité particulière: notre stratégie nationale mer et littoral […] verra le jour en 2015 pour être à la hauteur de l’enjeu et des opportunités historiques de ce secteur », n’a pas hésité à conclure Alain Vidalies. On ne change pas les formules gagnantes.

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