En guise « d’ouvrage », c’est un document de 23 pages intitulé Agir aujourd’hui pour préparer demain que Frédéric Cuvillier a présenté à la presse, le 30 septembre. Avant de s’engager pleinement dans sa mission de parlementaire, l’ancien secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche (qui était l’un des seuls à cumuler deux mandats) a souhaité faire un « point d’étape » de l’ensemble de ses actions menées sous le gouvernement Ayrault. « Favoriser l’innovation, accélérer la modernisation, protéger l’environnement, défendre les droits sociaux, ou encore peser sur les négociations » figurent en tête des rubriques de son petit livre. L’ancien ministre estime avoir fait « beaucoup » pour le secteur ferroviaire, routier et, bien entendu, maritime.
La « réussite » de Canal Seine-Nord
Parmi ses « réussites », Frédéric Cuvillier se félicite de l’aboutissement du projet Canal Seine-Nord, et notamment de la demande de subvention européenne, confirmée par Manuel Valls le 26 septembre à Arras. Dans son ouvrage, le député indique avoir « d’ores et déjà obtenu l’engagement de la commission européenne pour 40 % de subventions ». Aux dernières estimations, le projet devrait coûter entre 4,4 Md€ et 4,7 Md€. Concernant le plan de relance portuaire lancé en mai 2013 pour « mettre la France au premier rang des échanges commerciaux » en renforçant notamment le rôle des ports, Frédéric Cuvillier n’envisage pas son avenir « sans une politique d’infrastructure ». Ce plan « nécessite d’avoir les moyens politiques », a affirmé l’ancien ministre. Cela veut-il dire qu’il abandonne le projet? L’avenir nous le dira.
Concernant le dossier SNCM (amené par l’Europe à devoir rembourser 440 M€ à la France), l’ancien ministre des Transports approuve finalement l’option proposée par le gouvernement. Le redressement judiciaire serait pour lui « la seule chance pour la compagnie de sauver son activité et ses emplois ».
« Investi dans une bataille quotidienne pour l’emploi aux côtés des compagnies de ferries », Frédéric Cuvillier estime qu’il faut défendre le pavillon national. Aussi, la question de « la propriété des navires et de leur exploitation » est pour lui « la seule porte de sortie » des conflits DFDS, Brittany Ferries, MyFerryLink et SNCM.
Désormais « libre d’agir », le député de Boulogne-sur-Mer s’engage à ne pas abandonner ces dossiers.