Concentration dans les services conteneurisés: des contrôles s’imposent

Article réservé aux abonnés

Ce marché est désormais détenu par quatre grandes alliances qui maîtrisent 97 % de la capacité mondiale de transport de conteneurs, sur les lignes entre l’Asie et l’Europe, ajoute l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). Afin d’éviter que le monde maritime mondial n’évolue vers un « oligopole hors de tout contrôle, il est impératif que les autorités de la concurrence réagissent ». Il faut tout d’abord que chacune des organisations en charge du maritime surveille « de près » la relation entre les taux de fret et les capacités disponibles sur le marché, et qu’un système de notification à l’avance des modifications des services soit mis en place.

Par ailleurs, il est « indispensable » que la qualité des lignes soit suivie pour éviter une rationalisation des services et des économies d’échelle à outrance conduisant au développement de la feederisation et la limitation des vitesses de service, ce qui va à l’encontre des intérêts des industriels.

Lors de la proposition du P3, la FMC a initié cette démarche de contrôle de la relation entre les taux de fret et les capacités disponibles. Les chargeurs (français) rappellent leur soutien à cette démarche et souhaitent vivement que les autres organismes principaux de la concurrence maritime s’emparent rapidement de ce sujet.

Si ce souhait doit s’adresser à la Commission européenne, force est de constater que cette dernière est assez absente du dossier, qu’il s’agisse de services conteneurisés ou de dessertes de car carriers.

Les chargeurs européens s’expriment sur le 2M

La position de l’AUTF est en parfaite cohérence avec celle du Conseil des chargeurs européens (ESC). Et pour cause, Denis Choumert préside les deux structures. Le 15 septembre, l’ESC a écrit à la FMC pour lui faire part de ses sentiments vis-à-vis du 2M: l’association des deux plus grands transporteurs conteneurisés ne réjouit pas les chargeurs qui craignent une position dominante capable d’induire des hausses de prix par la réduction des offres de services en direct, ou l’annulation de départs. Les chargeurs européens souhaitent avoir des précisions sur la « stricte nécessité » qui justifierait l’échange de données commerciales entre Mærsk et MSC. Ils soutiennent la création d’un système de contrôle dirigé par la FMC qui analyserait en continu le lien entre la capacité de transport proposée et les taux de fret, sans oublier les surcharges. Un observatoire de la qualité de service serait également le bienvenu afin de mesurer l’évolution du nombre d’escales directes, les délais de transport et les prix. L’idée de la FMC de mettre en place un suivi étroit de l’activité de l’ex-futur P3 devrait être étendue à tous les VSA, estime l’ESC qui semble favorable à l’économie administrée. Pourtant Gianluigi Aponte, fondateur et président du groupe MSC, les avait prévenus en août 2010: « Soit vous payez le service, soit il n’y aura pas de service. » Ce qui ressemble fort aux « services » proposés sur internet.

Politique & réglementation

Règlementation

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15