Cette initiative, qui était censée avoir un impact positif sur la régulation des stocks et des prix, est pourtant restée au point mort. Sur les 500 millions de réaux (soit 165 M€) prévus pour les chantiers de construction et de rénovation de hangars d’ici à 2015, seul 1,5 million de réaux (496 000 €) a finalement été débloqué. D’après le président de la Conab, Rubens Rodrigues dos Santos, la Banque du Brésil devrait donner le feu vert pour le début des travaux d’ici décembre: « Notre mission est de conclure ce programme d’ici à fin 2015. » Le programme vise à augmenter la capacité totale des entrepôts de stockage publics de 800 000 t afin d’accueillir des produits tels que maïs, riz, blé et haricots secs. Actuellement, la capacité s’élève à 2 Mt. Pour ce faire, le Planalto a promis d’investir dans la construction de dix nouvelles unités de stockage à proximité des aires de production ou des zones portuaires, et dans la réforme et l’agrandissement de 80 autres entrepôts. En 2014, il était initialement prévu de lancer les constructions de quatre nouveaux hangars – à Itaqui (Maranhão), Luís Eduardo Magalhães (Bahia), Anápolis (Goiás) et Xanxerê (Santa Catarina) –, tandis que 23 unités devaient être modernisées ou agrandies dans l’État du Mato Grosso et dans le Nordeste.
Projets insuffisants
Ultérieurement, d’autres entrepôts publics devraient voir le jour à Campina Grande (État de Paraíba), Maracanaú (État du Ceará), Eliseu Martins (Piauí), Petrolina (Pernambouc), Viana (Espírito Santo) et Estrela (Rio Grande do Sul). Selon Pedro Arantes, membre de la Commission nationale des céréales, fibres et oléagineux de la Confédération de l’agriculture et de l’élevage du Brésil (CNA), ces projets s’avèrent urgents et insuffisants: « Le gouvernement possède un stock stratégique qui tourne autour de 1 % ou 2 % de la production nationale, mais ce pourcentage nécessiterait de représenter 5 % des récoltes », juge-t-il. Par ailleurs, le gouvernement fédéral cherche à stimuler la construction d’entrepôts privés, au moyen de lignes de crédits spéciaux (25 milliards de réaux dans les cinq prochaines années, soit 8,2 Md€). L’objectif est d’accroître la capacité de stockage de 40 Mt de céréales, alors que la capacité actuelle (publique et privée) s’élève à 147 Mt. Les estimations pour la prochaine récolte (2014-2015) sont d’atteindre les 190 Mt de céréales.