Réchauffement climatique et normes de construction

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Au détour d’une présentation faite dans le cadre d’une conférence sur le réchauffement climatique, le 18 juin, le secrétaire général de la Chambre maritime internationale (ICS), Peter Hinchliffe, a rappelé que « les navires actuels ont été construits selon des normes dérivées des conditions de navigation rencontrées l’hiver dans l’Atlantique Nord. Elles déterminent la résistance de la coque, l’échantillonnage des pièces, l’importance des renforts, etc. N’est-il pas temps de renforcer ces normes, sachant que la durée de vie d’un navire est d’une trentaine d’années? » Cette question risque d’alimenter des débats contrastés.

Des vagues de plus en plus hautes

Selon une étude publiée en décembre 2012 dans le Bulletin of Amercain Meteorological Society à laquelle une équipe de l’Ifremer a participé, le nouveau record de hauteur significative de vague a été battu durant la tempête Quirin du 14 février 2011 avec 20,1 m. Statistiquement, cela « suggère » que la plus haute vague était de plus de 36 m de haut. La période constatée au nord de l’Irlande était de 25 s, alors que 18 s est « déjà exceptionnel ». Les mesures satellitaires de hauteur de vague sont donc « crédibles » souligne le communiqué de l’Ifremer de février 2013.

Même avec 200 m de fond, ces périodes de vagues aussi longues favorisent l’amplification de la hauteur de la houle par les fonds marins, ajoute l’Ifremer. En outre, les houles longues sont à l’origine de fortes oscillations du niveau de la mer. Dans les bassins portuaires, cela porte le nom de seiche. Le port de Royan a subi d’importants dommages à cause de la seiche survenue dans la nuit du 15 au 16 février 2011.

Le problème est que dans l’état actuel des connaissances et des capacités des capteurs embarqués par les satellites, il est impossible de dire si la tendance est ou non à la hausse de la fréquence de tels événements extrêmes, regrette l’Ifremer, car les satellites ne mesurent la hauteur des vagues que lorsqu’ils sont à leur verticale. Entre deux passages, personne ne mesure plus rien. Seuls des bouées et des sismographes peuvent boucher les « vides » en mesurant la période des vagues. Les scientifiques fondent de grands espoirs sur les nouveaux satellites mis en œuvre par l’Agence spatiale européenne dans le cadre des missions sentinel 1A et 1B. En outre, un tout nouveau radar fourni par le CNES, le Swim (Surface Waves Investigation and Monitoring), devra être mis en orbite sur le satellite sino-français CFOSAT. Sa mission est le suivi à l’échelle mondiale du vent et des vagues à la surface des océans.

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