En Amérique du Sud, et tout particulièrement au Brésil, en Argentine et en Bolivie, la Chine multiplie les prêts et les investissements stratégiques. Son objectif? Obtenir un accès privilégié à certains produits tels que le pétrole, les minerais ou encore les denrées agricoles. Pékin a ainsi accordé 102 Md$ de prêts aux pays de la région entre 2005 et 2013. L’empire du Milieu est devenu le deuxième partenaire commercial de nombre d’entre eux, et même le premier du Brésil. Au Pérou, la Chine a acquis les mines de cuivre de Las Bambas, soit un investissement de 5,8 Md$. Au Venezuela, elle prévoit d’injecter 28 Md$ afin de participer au développement pétrolier de l’Orénoque. En Argentine, la China National Offshore Oil Corporation s’affiche déjà comme la deuxième entreprise pétrolière du pays, derrière le groupe nationalisé YPF. Au Brésil, une rencontre est justement prévue le 17 juillet au Palais du Planalto, entre les chefs d’État Xi Jinping et Dilma Rousseff. Des engagements politiques devraient alors être scellés, afin d’améliorer la logistique brésilienne destinée à l’export de soja et de minerais. Le gouvernement chinois entend bien garantir la participation de ses entreprises dans les projets portuaires et ferroviaires qui donneront prochainement lieu à des appels d’offres au Brésil. Les programmes de logistique intégrée entre plusieurs pays sud-américains, tout comme le développement des infrastructures au nord du Brésil (proches du canal de Panama), devraient faire l’objet de la plus grande attention.
Politique & réglementation
La Chine investit dans la logistique sud-américaine
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