Dans un communiqué publié le 25 mars, l’association Armateurs de France déplore le positionnement décevant de l’Union européenne sur la question de l’équipement des ports en gaz naturel liquéfié (GNL). Elle s’associe avec l’ECSA, la fédération européenne des armateurs, pour dénoncer le « deux poids, deux mesures entre les armateurs d’un côté, les ports européens de l’autre ». L’accord des trois institutions européennes (Commission, Parlement et Conseil) concernant la directive européenne sur les émissions de soufre mentionne seulement que les États membres devront veiller à ce qu’un « nombre suffisant » de grands ports européens se dote de l’équipement nécessaire au ravitaillement GNL pour le transport maritime en 2025. Or les armateurs français et européens, qui auront l’obligation de passer à 0,1 % d’émissions de soufre en Manche/mer du Nord dès le 1er janvier et à 0,5 % dans la totalité des eaux européennes en 2020, ont choisi de passer au GNL. L’adaptation de la flotte française est « lourde et coûteuse », rappelle l’association qui soutient que « cet effort considérable suppose que les ports se dotent dans le même temps des installations de stockage et de ravitaillement attendues ». Pour Raymond Vidil, président d’Armateurs de France, « cette décision est incompréhensible car l’Europe ne peut pas contraindre les armateurs à un calendrier aussi serré sans prévoir les aménagements nécessaires à terre. Le choix du GNL doit procéder d’un effort collectif et simultané: les grands ports européens doivent se doter des infrastructures nécessaires au même rythme que les armateurs ».
Politique & réglementation
Soufre: les armateurs déplorent la pression moindre de l’UE sur les ports pour le ravitaillement en GNL
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