Doté de sa toute nouvelle passerelle, le Cross Corsen à Brest affiche un bilan relativement stable sur 2013. Apparue en 2008, la diminution du nombre de navires se confirme. Les opérateurs d’Ouessant Trafic en ont effet enregistré 43 625 (119/jour en moyenne) contre 45 005 en 2012. En revanche, le tonnage transporté est plus élevé. Il frôle les 820 Mt, dont 260 Mt de marchandises dangereuses. La tendance de plus en plus marquée de l’augmentation de la taille des navires se fait sentir. « La capacité des grands navires, de charge ou à passagers, est en augmentation sensible et est susceptible de poser un problème en termes d’assistance ou de sauvetage », note d’ailleurs le directeur du Cross Corsen, Charles Massa. Tant dans la double voie du DST (494 transits) que dans les chenaux de la mer d’Iroise (617 passages) à bord de paquebots et de ferries, le nombre de passagers est relativement stable avec près de 1,3 million de passagers en transit.
Sur les 1 664 événements traités par le Cross Corsen, 857 ont abouti à des opérations impliquant 2 102 personnes (contre 1 707 en 2012). L’échouage du ferry Fromveur-II de la Penn ar Bed près de Molène (près de 400 personnes à bord) n’y est pas étranger. Au total, 91 % des incidents se sont produits dans la bande des 12 milles et les disparitions ou décès ont concerné 16 personnes.
Le bilan par activités révèle que 4 % seulement des opérations ont concerné la navigation de commerce, soit 32 navires dont 20 à passagers. « Le nombre de navires ayant signalé une avarie est de 96 », révèle-t-on au Cross Corsen. Mais dans 85 % des cas, le navire a été en mesure de réparer par ses propres moyens. Sur les 88 situations dangereuses détectées, huit infractions ont fait l’objet d’un procès-verbal. Sur la même ligne, sur les 106 suspicions de pollution signalées, seules 18 ont été liées à un rejet en mer. Un très net progrès quand même puisqu’il y a 10 ans, 139 pollutions de ce type ont été constatées sur la zone.