En reconfirmant Maurizio Lupi dans ses fonctions de ministre des Transports et des Infrastructures, le nouveau président du Conseil, Matteo Renzi, n’a pas tenu compte de la position des principaux acteurs de secteur. À commencer par les autorités portuaires qui n’apprécient pas les idées de cet ancien berlusconien. Durant les derniers mois, en effet, Maurizio Lupi a dévoilé son projet de réforme visant à éliminer les autorités portuaires au profit de la création de districts logistiques. Selon ce ministre proche des mouvances catholiques de Communion et Libération, cette transformation favorisera la relance de l’économie portuaire italienne en éliminant la concurrence intérieure.
Diplômé en sciences politiques et âgé de 54 ans, Maurizio Lupi a commencé sa carrière politique dans les rangs de la démocratie chrétienne à Milan, sa ville natale. Avec la disparition de la démocratie chrétienne au milieu des années 1990, le futur ministre découvre le berlusconisme et prend sa carte de membre du parti. Un choix qui lui permet d’être élu député en 2001. Mais en novembre dernier, Maurizio Lupi abandonne Silvio Berlusconi et rejoint les dissidents qui créent le parti du nouveau centre droit. Ce qui lui permet de conserver son portefeuille de ministre, le Cavaliere ayant ôté son soutien au gouvernement d’unité nationale.