Les navires attaqués par des gangs criminels très organisés

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« Ces organisations criminelles sont très bien armées et elles ont des ressources: des hors-bord pour approcher les navires visés, des individus capables de diriger un navire pris pour cible et des ingénieurs pour transférer le pétrole stocké dans le navire vers des réservoirs d’embarcations pouvant contenir jusqu’à 6 000 t. Chaque opération est méticuleusement planifiée, » souligne Nick Davis, p.-d.g. de GoAGT (Galle Maritime Security Training Centre). Aucune des attaques impliquant le détournement temporaire d’un pétrolier, le temps de dérober sa cargaison, ne semble aléatoire. Ces opérations visent les produits raffinés facilement vendables au marché noir. Les criminels reçoivent des informations détaillées de tous les navires qui arrivent dans les terminaux du golfe de Guinée grâce à des agents commerciaux mis sous pression. Si les réserves d’un produit en particulier s’amenuisent, ils décideront d’attaquer dès qu’un navire transportant cette marchandise transitera par la région. « Il n’y a aucun moyen de résister face à ces attaques, précise Nick Davis. Il y a toutefois plusieurs signes avant-coureurs et les déceler permettrait d’éviter ces incidents. » Les prises d’otages et les demandes de rançon ont augmenté dans les douze derniers mois.

Beaucoup de mesures doivent être prises

Les mesures mises en place au large de la Somalie ont démontré que les surveillances visuelles et par radar permettent de réduire les risques. L’entreprise suggère également la mise en place à bord des navires d’une « citadelle » dans laquelle les membres de l’équipage pourraient se réfugier en cas d’attaque. La sécurité passe aussi par la formation de l’équipage, la sensibilisation et la compréhension de la façon dont les attaques peuvent se dérouler. « Il faut mettre en place une routine de sécurité, parce que si les criminels parviennent à monter à bord, les marins restés sur le pont, vaquant à leurs tâches quotidiennes au lieu d’être dans la citadelle, risquent d’être pris en otage, soutient Nick Davis. Il y a beaucoup de choses qui se passent avant qu’un navire soit attaqué et beaucoup plus de mesures doivent être prises pour restreindre le mouvement des navires non autorisés dans la région, particulièrement envers les petits hors-bord. » La mise en place d’un moyen de dissuasion officiel dans le golfe de Guinée coûtera plusieurs milliards et nécessitera une coopération de tous les États de la région. « Sans cela, il est très peu probable que la situation s’améliore et l’industrie maritime n’aura pas d’autre choix que celui de l’autoprotection. »

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