Vingt-trois ans après la tragédie du Moby-Prince, les familles des 140 victimes, qui réclament l’ouverture d’une enquête parlementaire, n’ont toujours pas de réponse. Officiellement, le paquebot aurait pris feu après avoir heurté le pétrolier Agip Abruzzo dans le port de Livourne. Une version inacceptable pour les familles des victimes qui ont recruté une équipe de juristes pour monter un nouveau dossier et obtenir l’ouverture d’une commission parlementaire qui devrait être ouverte dans les semaines à venir. Les juristes contestent quatre éléments. D’abord le lieu du drame, qui n’aurait pas eu lieu dans le port de Livourne mais sur la route de la Sardaigne. Puis, les conditions atmosphériques. Selon la thèse officielle, cette nuit-là, il y avait du brouillard, une version réfutée par plusieurs témoins. Enfin, la lenteur des secours. Les experts introduisent aussi la thèse d’un accident provoqué par un navire militaire américain. Des conversations rapportées par les experts montrent la présence en mer ce jour-là de plusieurs bâtiments américains dont le Gallant-2 appelé Theresa, son nom de code. Le Moby-Prince aurait en fait été heurté par l’un de ces bâtiments, mais l’affaire aurait été ensablée pour cacher la présence de la flotte militaire américaine dans les eaux italiennes.
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Les familles des victimes réclament la vérité sur la tragédie du Moby-Prince
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