Shipbreaking Platform publie la liste des navires démantelés

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L’ONG Shipbreaking Platform a publié la liste des navires démantelés, soit 1 213 navires en 2013. Il est difficile d’attribuer le concept de chantier de déconstruction aux plages de l’Inde, du Pakistan ou du Bangladesh, et pourtant 53 % de ces navires y ont fini leur carrière. L’Inde emporte la palme avec 347 navires échoués sur une plage pour y être démantelés, suivi par le Bangladesh qui en a reçu 193 et le Pakistan qui a vu 105 navires venir se faire déconstruire. Pour l’ONG, la situation connaît un léger mieux. « Bien qu’il y ait eu autant de navires démantelés en 2012 qu’en 2013, le nombre de navires échoués est passé de 850 à 645, ce qui représente une baisse de 24 %. Il y a plus d’armateurs qui ont choisi une solution propre et sûre comparée aux années précédentes », souligne Patrizia Heidegger, directrice de Shipbreaking Platform. Voilà pour le côté positif de ce rapport. Sur le revers de la médaille, l’ONG note une présence renforcée de compagnies maritimes européennes. Dans sa liste, Shipbreaking Platform recense 372 navires européens envoyés aux chantiers de recyclage dont 238 pour les plages d’Asie du Sud, soit 37 % des échouages réalisés en 2013. Deux pays européens se distinguent, la Grèce et l’Allemagne. Parmi les noms connus sur cette liste apparaissent Danaos, Euroseas, Conti Lines et Hapag Lloyd. L’armateur suisse MSC a envoyé neuf navires dans ces contrées. Shipbreaking Platform pointe du doigt les mauvais élèves mais montre aussi en exemple les armateurs qui ont mis en place une politique de déconstruction « écologique ». Ainsi, Mærsk a mis en place un plan de recyclage ambitieux. Cependant, le groupe a fait une entorse à sa politique. Il a vendu trois navires à Diana Shipping en 2011 qui se sont retrouvés sur les plages indiennes en 2013, selon l’ONG. Une façon « de se débarrasser de ses responsabilités », conclut l’ONG. D’autres ont appliqué leur politique en refusant l’échouage de leurs navires, à l’image de Grieg, Hoegh Autoliners, Boskalis et Van Oord.

L’ONG espère qu’avec le règlement européen 1257/2013 et la convention de Hong Kong, plus de navires seront déconstruits en Europe, mais elle met en garde l’UE. Ce règlement pourrait passer à côté de son objectif puisque 68 % des navires européens envoyés sur des plages asiatiques en 2013 n’utilisaient pas ou plus de pavillon européen. De plus, 55 navires ont été dépavillonés avant d’être échoués.

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