L’entreprise Dynacom Tankers Management, basée à Athènes et propriétaire du pétrolier Kerala, de 75 000 tpl battant pavillon libérien, a annoncé avoir réussi à « rétablir le contact avec le navire et parler au capitaine. Tous les membres d’équipages sont vivants […] mais l’un d’eux est blessé, et tous ont été affectés par ce calvaire. Une grande partie de la cargaison a été volée ». La compagnie assure avoir perdu contact avec le navire le 18 janvier, avoir ensuite « lancé les procédures d’urgence et demandé l’assistance de professionnels expérimentés dans le règlement de ce type d’incidents ». Dynacom affirme qu’il s’est rapidement avéré que le navire transportant une cargaison appartenant à Sonangol Shipping, une filiale de la compagnie nationale angolaise de pétrole, Sonangol, avait été confronté à un acte de piraterie. La compagnie a alors fait appel « aux autorités compétentes » pour résoudre le problème. L’armateur déclare par ailleurs que des spécialistes du droit international et des membres de services secrets spécialistes des actes de piraterie vont se présenter à bord pour recueillir des éléments et des témoignages, « afin d’amener devant la justice ceux qui ont perpétré ce crime ».
Or le 26 janvier, le porte-parole de la marine angolaise, le capitaine Augusto Alfredo, a assuré avoir localisé le Kerala dans les eaux nigérianes et a nié le fait qu’il s’agisse d’un acte de piraterie. Selon lui, le navire s’est trouvé au centre d’une « simulation de séquestration », et non d’un véritable acte de piraterie: « Quand nous avons perdu le contact avec le navire le 18 janvier, l’équipe a délibérément désactivé les systèmes de communication. Il n’y a pas d’actes de piraterie dans les eaux angolaises. » L’agence de sécurité maritime Dryad Maritime, comme de nombreux observateurs angolais, ont mis en garde récemment contre une possible extension des actes de piraterie qui ont lieu dans le golfe de Guinée et qui impliquent des groupes criminels nigérians.
