« Le secteur du transport maritime international se trouve toujours dans un processus d’ajustement dont l’objectif est de faire face au ralentissement de la demande consécutif à la crise de 2009 et à l’immense surcapacité de l’offre qui en a résulté », a déclaré en introduction Koji Sekimizu, secrétaire général de l’OMI, dans un discours prononcé le 20 janvier lors de la première réunion de l’année d’un comité de cette organisation. Il faudra du temps au secteur pour renouer avec les niveaux de croissance des années précédents la crise. Toutefois, selon Koji Sekimizu, il existe un point positif pour le secteur: le recul du nombre des actes de piraterie au large des côtes de la Somalie et dans l’océan Indien. La vigilance reste de mise pour la situation dans le golfe de Guinée. Aussi, parmi les priorités présentées par Koji Sekimizu pour 2014 et 2015, la lutte contre la piraterie demeure en tête de liste avec notamment un important travail à mener pour la mise en œuvre du Code de conduite de Djibouti en lien avec les autres organisations internationales concernées comme l’Union européenne, l’ONU, etc.
L’année du Code polaire
Tout le travail de l’OMI au cours de ces deux années devra avoir pour ligne directrice la sécurité et la sûreté de la navigation et des équipages. Ce principe demeure essentiel, 100 ans après l’adoption d’une première version de la convention Solas en 1914, deux ans après la catastrophe du Titanic. La sécurité et la sûreté de la navigation, des équipages et des passagers comprennent toujours une marge de progression, a rappelé Koji Sekimizu, citant les naufrages du Costa-Concordia en janvier 2011 et du Mol-Comfort à l’été 2013, dont les causes restent encore largement indéterminées. Le secrétaire général de l’OMI a donné 2024 comme date pour la mise en œuvre d’une nouvelle version de la convention Solas, soit 50 ans après celle de 1974. Parmi les autres priorités de l’organisation: la mise en œuvre du Code polaire dont le texte devrait être finalisé courant 2014, a souhaité Koji Sekimizu. Celui-ci a rappelé l’essor de la navigation par les routes maritimes en Arctique et Antarctique avec un nombre croissant de navires dédiés au fret ou aux croisières et la multiplication des projets d’exploration/production des gisements d’hydrocarbures dans les zones polaires. « Tous ces développements renforcent la nécessité de finaliser le code destiné à préciser les règles applicables aux navires exploités dans les eaux polaires cette année afin de protéger ces zones maritimes uniques et sensibles. »