Le Canada a déposé le 9 décembre auprès de la Commission des limites du plateau continental (CLPC) une demande visant à définir les limites extérieures de son plateau continental dans l’océan Atlantique. Par la même occasion, il a transmis des données préliminaires concernant les limites extérieures de son plateau continental dans l’océan Arctique. Les travaux visant à déterminer l’étendue complète du plateau continental arctique se poursuivent et pourraient comporter la collecte de données supplémentaires autour du pôle Nord. Cette demande concernant l’océan Atlantique est un pas important vers la concrétisation de « notre priorité: obtenir la reconnaissance internationale de notre plateau continental dans toute son étendue », a déclaré le ministre canadien des Affaires Baird. « Définir notre plateau continental est fondamental pour notre pays et constitue un legs pour les Canadiens ». Pas un mot sur le dépôt en mai 2009, par la France, d’une lettre « d’information préliminaire » auprès de la CLPC portant sur l’extension du plateau continental de Saint-Pierre et Miquelon au-delà de la ZEE de ce département, totalement enclavée dans celle du Canada.
Selon l’avis du Conseil économique, social et environnemental français du 9 octobre, le Canada a fermement protesté contre le dépôt français. En outre, en décembre 2012, lors de la réunion du comité de pilotage du projet Extraplac, le ministre des Outre-mer s’est opposé à celui des Affaires étrangères sur l’opportunité de déposer un dossier complet auprès de la CLPC. Le 25 juillet, le président Hollande a également « confirmé l’intention de la France de déposer un dossier devant la CLPC ». Interrogé sur la plus récente position de la France, le SG Mer s’en tient au communiqué de l’Élysée.
Entre 2004 et 2017, le Canada aura investi 117 MCan$ (80,2 M€) pour documenter ses demandes d’extension.