Brésil: des coûts logistiques en hausse

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Le pourcentage actuel renvoie aux sommets atteints en 2006. Pourquoi? Plusieurs facteurs sont avancés par Maria Fernanda Hijjar, directrice de l’Intelligence des marchés chez Ilos. « L’augmentation des coûts, le trafic plus important de marchandises et le PIB en stagnation durant cette période », énumère-t-elle. Sans oublier la prépondérance du mode routier dans la répartition des transports brésiliens. La part des marchan- dises transportées par la route a en effet augmenté de 1,8 % en deux ans, passant de 65,6 % en 2010 à 67,4 % en 2012. Seules 18,2 % des marchandises sont transportées par le biais du réseau ferroviaire, 11,4 % par voie d’eau et 3 % par pipelines. Durant la même période, le volume transporté par la route a connu une hausse de 14 %. Or, le fret routier est onéreux au Brésil. Il a atteint 259 réais (80 €) pour 1 000 tonnes-kilomètres (t/km) en 2012 (soit une haus­se nominale de 19,9 % en comparaison avec 2010). La différence avec les autres types de transport est importante: le fret ferroviaire s’avère le plus compétitif (43 réais, soit 13 € pour 1 000 t/km), devant les pipelines (49 réais, soit 15 €) et le transport par voie d’eau (59 réais, soit 18 €). Depuis 2004 (date à laquelle Ilos a lancé sa première étude sur le sujet), le coût de transport routier de marchandises a augmenté en moyenne de 12 % par an. « Bien que le Brésil discute de la diversification de ses modes de transport, cette ambition n’est pas encore devenue réalité. Le transport routier continue à absorber une part de plus en plus grande du volume de marchandises transportées annuellement, en hausse également », observe Maria Fernan-da Hijjar. Selon cette dernière, les concessions ne devraient modifier cette réalité que lentement, et imparfaitement. Elle cite, entre autres, le risque de déséquilibre dans l’implantation des programmes routiers et ferroviaires.

La pression pourrait augmenter

Autre exemple: le bénéfice résultant de l’augmentation de la qualité des routes privatisées se verra réduit par l’installation de péages ou encore l’augmentation des coûts. Résultat: les coûts logistiques pourraient encore croître, si le mode routier continue à être favorisé. « Le trafic des marchandises va continuer d’augmenter. Si notre gouvernement ne donne pas d’alternatives, la pression sur les coûts logistiques pourra être encore plus forte », annonce-t-elle. À titre de comparaison, les États-Unis affichent 8,7 % du PIB pour leur coût logistique, un taux proportionnellement bien inférieur à celui observé au Brésil. La diversification des modes de transport sur le territoire américain constitue l’une des clés pour expliquer ce résultat: bien que le fret routier américain soit plus cher qu’au Brésil (310 $ pour 1 000 t/km), le réseau routier ne représente que 31 % du transport de marchandises dans son ensemble. Le reste se divise entre le chemin de fer (37 %), les voies d’eau (10 %), les pipelines (21 %) et l’aérien (0,3 %). Un exemple à suivre?

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