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Après le Premier ministre, puis le ministre des Outre-mer, Frédéric Cuvillier a lui aussi honoré de sa présence les participants aux Assises de l’économie maritime. Il a même réussi à faire émerger une certaine unanimité à son égard après un long monologue. Devançant une probable nouvelle mission de la Cour des comptes sur l’École nationale supérieure maritime (ENSM), le ministre a affirmé que la conservation de quatre sites de formation initiale spécialisés était une mesure de « bon sens et la bonne gestion ». Elle va dans le sens de l’aménagement du territoire. À la suite de l’émotion des collectivités havraises concernant le transfert des classes de 1re, 2e et 3e vers Marseille, Frédéric Cuvillier a brièvement annoncé que la présidence de l’École serait domiciliée au Havre. De source directe, ce sujet n’a pas été évoqué une seule seconde avant ou lors du Conseil d’administration de l’ENSM du 10 décembre. Conseil qui a adopté à la quasi-unanimité le projet d’établissement présenté sans le moindre compte prévisionnel d’exploitation. Juste avant la tenue du conseil d’administration, des élus havrais ont présenté, durant près d’une heure et demie, tous les présents qu’ils se proposaient d’offrir à l’ENSM.

« Délégation à la mer et au littoral »

Pour conclure, le ministre des Transports a également annoncé la création d’une « délégation à la mer et au littoral » qui assurera le secrétariat du Conseil national de la mer et du littoral et sera chargée de mettre en œuvre la « planification spatiale » des zones maritimes. En clair, définir qui peut faire quoi dans telle ou telle zone maritime afin d’éviter les conflits dits d’usage. Cette délégation est purement ministérielle. En d’autres termes, elle n’a pas vocation à traiter des dossiers interministériels, le SG mer étant là pour cela.

Lors d’un entretien téléphonique, le député Arnaud Leroy s’est déclaré « satisfait » de l’accueil qui a été réservé à son rapport. Il n’a pas été posé sur un coin de table. Le Premier ministre « croit aux perspectives économiques des dossiers maritimes ». Cela dit, il faut rester vigilant car la résistance au changement des administrations est forte. Et plusieurs mesures, peu coûteuses, concernent justement des procédures administratives. D’où l’idée de créer un groupe de suivi de la mise en œuvre des 26 propositions. Mais la plus importante concerne le ministère des Finances à qui il est proposé d’accepter l’exonération des plus-values de cession réinvesties dans un délai de trois ans, et divers autres allégements de charges.

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