« Il faut savoir en préalable qu’Haropa est au cœur des discussions du GPMH depuis deux ans avec des réunions du comité d’entreprise. Ce qui a donné lieu à une procédure en justice car nous estimons qu’il y a eu défaut de consultation des instances représentatives. Nous avons en effet été consultés alors qu’Haropa était déjà constitué. Nous avons perdu en première instance mais nous réfléchissons à la possibilité de faire appel », explique Laurent Delaporte, le secrétaire général du syndicat. S’il se dit favorable à une union des trois ports pour faire jouer la complémentarité, il dénonce le fonctionnement d’une « machine uniquement dédiée au commercial et à la communication ». Laurent Delaporte se dit également très sceptique sur la hausse du trafic conteneurs. « On annonce une progression de 7 %, mais la vérité est tout autre au Havre. Depuis le début de l’année, on constate 40 % d’inemploi chez les portiqueurs, ce qui représente 76 000 heures. Chez les dockers, l’inemploi est de 56 000 heures sur la même période. Ce qui prouve bien que les trafics ne sont pas là. » Laurent Delaporte s’étonne également des mauvais résultats du terminal roulier (− 11 %). « On a investi 2 M€ dans le projet RoRomax pour en arriver là. » Il évoque au passage les problèmes posés par la non-application dans certains cas de la convention collective nationale unifiée. « Cette convention n’existe pas sur les ports fluviaux de l’axe Seine. Les céréaliers à Rouen ne l’appliquent pas non plus. À Radicatel, on l’applique mais a minima. Les obligations légales en termes de sécurité ne sont pas respectées », conclut-il.
Politique & réglementation
Le syndicat général des personnels GPMH monte au créneau
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