Dans son interview accordée au JMM la semaine dernière (p. 8) au sujet du Comité interministériel de la mer, Michel Aymeric, secrétaire général de la mer, explique que les élus de Saint-Pierre et Miquelon souhaitent l’extension du plateau continental de leur département d’Amérique. Rappelons qu’en juillet, après avoir reçu deux élues du département, François Hollande a déclaré, selon le communiqué de l’Élysée du 25 juillet, que « la France défendrait les intérêts de l’archipel concernant l’extension du plateau continental au large de Saint-Pierre-et-Miquelon ». Il leur « a confirmé l’intention de la France, à cet effet, de déposer un dossier devant la Commission des limites du plateau continental ». Au cours de l’entretien, le président a « pris connaissance également des projets portés par les parlementaires pour le développement de l’archipel, en particulier en matière portuaire ». « Bien que la coopération avec Saint-Pierre et Miquelon soit importante pour le Canada, nous considérons le plateau continental canadien comme une question d’intérêt national », a déclaré, le 1er octobre, le ministre canadien des Affaires étrangères en visite dans le département. Cette visite est une conséquence directe du programme de coopération renforcée Canada-France décidée au plus haut niveau en juin. La coopération souhaitée comporte notamment la « mise en vigueur d’une entente relative à l’exploration et à l’exploitation des gisements d’hydrocarbures frontaliers ».
Selon l’avis adopté à l’unanimité par les membres du Cese, il y a/avait une opposition entre les ministères français de l’Outre-mer et des Affaires étrangères au sujet de l’opportunité de s’opposer frontalement au Canada.
Ces quelques arpents de neige semblent valoir, aujourd’hui, de l’or noir.