Exercice de sauvetage d’un ferry en rade de Lorient

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Sportif, a priori, l’exercice de sécurité en mer, en cette période de l’année! Heureusement le soleil brillait, le 6 novembre, en rade de Lorient pour réchauffer les quelque 250 personnes mobilisées pour simuler le sauvetage du ferry Île-de-Groix (450 passagers, de la compagnie Océane qui effectue cinq allers- retours par jour entre Lorient et Groix). Un exercice d’une importance exceptionnelle en raison de la taille du navire, virtuellement victime d’un talonnage sur un rocher. Et donc des moyens mis en œuvre puisqu’il s’est agi d’évacuer 105 personnes; en fait, des élèves du lycée maritime et aquacole d’Etel et du Centre européen de formation continue maritime (CEFCM) de Lorient, pour certains maquillés jusqu’à sembler couverts de sang. Il faut bien tester les nerfs des secouristes.

Maîtrise générale

Les zodiacs des pompiers, des affaires maritimes, de la gendarmerie maritime, les vedettes de la SNSM, des douanes, l’hélicoptère de la protection civile du Morbihan, le Dragon (4 t), celui de la marine, le Caïman (12 t) arrivé de Lanvéoc dans le Finistère, sont intervenus autour du ferry. Puis, dans la gare maritime sont arrivés les pompiers, la police nationale, le Samu et la cellule d’urgence médico-psychologique. Le tout sous l’autorité du préfet maritime de Brest, relayé par le Cross d’Etel et de celui du Morbihan. « Le but d’une telle journée est moins de vérifier les aspects techniques du sauvetage – les professionnels savent faire – que la communication entre toutes les institutions, en particulier sa fluidité entre celles de la mer et celles de la terre », résume Yann Bouvart, enseigne de vaisseau, représentant sur place du préfet maritime supervisant toute l’opération depuis Brest. La technique générale a été maîtrisée. Peu après midi, comme convenu, les 105 « naufragés » ont été débarqués à la gare maritime de Lorient pour une collation, après avoir été enregistrés, fichés et répartis, selon leur état, dans les différentes cellules de préparation à leur transport à l’hôpital ou dans un gymnase de la ville.

Le diable se cache dans les détails

Mais dans les détails, il s’en est souvent fallu de beaucoup. « Au départ tout allait bien. Le capitaine nous a annoncé que nous serions évacués. Ensuite, les neuf membres d’équipages ont été trop peu nombreux pour nous encadrer. Par la suite, il y a eu quatre coordinateurs pour sept corps de métiers à bord. Ça ne pouvait par marcher », raconte Jansen Gouazec, élève capitaine 200 UMS au CEFCM. Ajoutant: « Au moins, on était dans des conditions réelles. Quoi de plus formateur pour nous, que de participer à ce genre d’événement? » Un des privilèges pour les jeunes faux passagers a été de voir se déployer les équipes d’évaluation de la situation hélitreuillées (plongeurs, médecins, infirmiers, et experts maritimes) pour devenir les yeux et oreilles du Cross et du préfet maritime à bord. Un autre a été de voir se déployer un canot de 150 places, finalement laissé en plan à cause des vents. Dans son bilan, à chaud, Jean-Francis Treffel, le sous-préfet de Lorient, a relevé quelques anomalies. « Nous avons réalisé qu’à la mer, nous devons mobiliser le Samu du Finistère et non pas celui du Morbihan. Nous avons couru après les numéros de téléphone. » En dépit de cela, il a conclu à la « bonne articulation » des services de l’État. Après un débriefing de tous, par écrit, il a provoqué une réunion de tous les intervenants dans les jours suivants. Le prochain exercice aura lieu dans un an.

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