En 2011, un premier forage en Guyane a identifié, à une profondeur proche de 6 000 m (2 000 m d’eau et près de 4 000 m sous le fond de l’océan), l’équivalent de 300 millions de barils de pétrole, une quantité insuffisante pour envisager une production rentable. Les trois forages suivants, menés entre décembre 2012 et août 2013, n’ont pas révélé la présence d’hydrocarbures. Shell a lancé, début août, le dernier forage de cette première phase d’exploration, à 7 km du puits du premier forage. Après cette cinquième recherche qui doit s’achever au mois de décembre, le navire de forage Stena-Ice-Max se déplacera sur d’autres zones et quittera la Guyane. Dans le cas où cette cinquième exploration aboutirait à un nouvel échec, la compagnie anglo-néerlandaise souhaite continuer ses recherches en analysant les cinq forages de manière approfondie pour définir les prochaines cibles. Elle présentera ensuite un nouveau programme de travaux auprès des services instructeurs de l’État qui permettra au groupe de poursuivre les opérations d’exploration, son permis Guyane maritime ayant été prolongé jusqu’en juin 2016 par arrêté préfectoral. Face aux doutes suscités en Guyane après les trois échecs successifs, les représentants de Shell ont affirmé devant la commission guyanaise que la compagnie continuera à accompagner la préparation de l’avenir des activités pétrolières en Guyane, en vue de sa prochaine campagne et des phases ultérieures éventuelles. Ces opérations, qui suscitent les inquiétudes d’ONG environnementales, notamment à cause des forts courants sous-marins dans les eaux guyanaises, sont soumises à une réglementation qui devrait être renforcée avec la réforme en préparation du code minier. Quatre recours administratifs ont été déposés en juillet 2012 contre les arrêtés préfectoraux autorisant la reprise des forages.
Politique & réglementation
Pétrole en Guyane: Shell va présenter un nouveau programme de forages
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