Le 8 août, un navire de Cosco, chargé de marchandises diverses, a quitté le port chinois de Dalian pour rallier Rotterdam par le détroit de Béring puis la route du Nord-Est. Il doit toucher le port européen début septembre. Ce voyage illustre les ambitions de Pékin en Arctique aussi bien en matière de routes maritimes que de ressources d’hydrocarbures. Après plusieurs années de campagne diplomatique, les dirigeants chinois ont obtenu un statut d’observateur au Conseil de l’Arctique au mois de mai. Premier pays exportateur du monde, la Chine fonde de grands espoirs sur le raccourci offert par le passage du Nord-Est par rapport aux routes traditionnelles. Le passage par l’Arctique permet d’éviter les délais des canaux de Suez et de Panama, réduit de plusieurs milliers de kilomètres et de 12 à 15 jours les parcours vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Les économies de soutage ne sont pas négligeables non plus. Pékin estime aussi que le passage par l’Arctique pourrait contribuer au développement des ports situés au nord-est du pays. Ces ambitions demeurent toutefois contraintes par une période de navigabilité restant relativement courte, malgré les conséquences du réchauffement climatique, et de rares infrastructures portuaires le long du passage. Toutefois, la Fédération des armateurs norvégiens prévoit un développement du trafic par l’Arctique avec 50 Mt en 2020 à comparer aux 1,26 Mt transportés par le passage du Nord-Est en 2012.
Politique & réglementation
Un navire de Cosco emprunte la route du nord-est, de Dalian à Rotterdam
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