Vingt-six terminaux dépendraient du port de Santos, et les 26 autres des ports publics de l’État du Pará (Belém, Outeiro, Miramar, Vila do Conde et Santarém), au nord du pays. Les études techniques, financières et environnementales devraient être finalisées sous peu. Elles permettront de définir si, par exemple, le gouvernement doit ou non réunir dans un seul terminal des aires voisines, mais actuellement gérées par des opérateurs différents. D’après Leônidas Cristino, cette réorganisation permettrait aux ports brésiliens de réaliser des économies d’échelle.
Ultime incertitude: malgré cet effet d’annonce, le gouvernement pourrait encore se prononcer contre le lancement d’appels d’offres dans le cas des contrats de concession s’achevant d’ici 2017: ce cas de figure s’appliquerait à 17 terminaux à Santos, et 12 dans le Pará. Si le gouvernement a fait savoir qu’il ne souhaitait pas renouveler ces concessions (contrairement à ce qu’espèrent les opérateurs), Leônidas Cristino, pour sa part, affirme que « quelques concessions pourront être renouvelées, dès lors qu’elles s’inscrivent dans nos plans de modernisation ».
Plus de 160 terminaux
Au total, le gouvernement a inscrit plus de 160 terminaux dans sa liste de nouvelles concessions, ce qui devrait générer un investissement de 54,6 milliards de réais (près de 19 M€) dans les prochaines années. Trois autres lots de concessions devraient suivre. Le deuxième prévoit 45 concessions, dont les ports d’Antonina et Paranaguá (État du Paraná), Salvador et Aratu (État de Bahia), São Sebastião (État de São Paulo), Imbituba (État de Santa Catarina), et Manaus (Amazonie). Le troisième lot comprendra 36 terminaux différents, répartis entre Cabedelo (État de Paraíba), Fortaleza (État du Ceará), Itaqui (dans le Maranhão), Macapá (État d’Amapá), Maceió (État d’Alagoas), Recife et Suape, situés dans l’État du Pernambouc.
Enfin, le quatrième et dernier lot, composé de 28 concessions, visera les ports de Rio de Janeiro, d’Itaguaí et de Niterói (tous les trois localisés dans l’État de Rio), Itajaí et São Francisco do Sul (État de Santa Catarina), Vitória (dans l’Espírito Santo), Rio Grande et Porto Alegre (Rio Grande do Sul).
Pour remporter ces appels d’offres, les opérateurs en lice devront répondre à de nouveaux critères: ils devront proposer la plus grande capacité, les tarifs les plus avantageux et la plus grande vitesse d’exécution des opérations.
Coup d’accélérateur sur les licences environnementales
Jusqu’à présent, les autorisations environnementales ont été considérées comme l’un des principaux freins à la création de nouveaux terminaux. La ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, est bien décidée à changer la donne. À l’avenir, les 34 ports publics ne devront plus obtenir une licence environnementale pour chacun de leurs terminaux, mais une licence globale pour l’ensemble de leurs terminaux. Par ailleurs, les investisseurs seront informés au préalable des exigences socio-environnementales liées aux ports. « Nous sommes en train de réduire au maximum l’insécurité liée aux licences, tant pour l’entrepreneur que pour le gouvernement », affirme la ministre. Cette simplification des licences, qui s’inspire directement de l’univers de l’exploitation pétrolière, devrait s’appliquer par la suite aux concessions ferroviaires et routières.