Les infrastructures portuaires déficientes sont mises en cause pour 79,3 % des utilisateurs interrogés. 63 % des sondés classent parmi les principales défaillances le manque d’accès terrestres jusqu’aux ports et la maintenance jugée insuffisante, voire inexistante, des canaux d’accès et des bassins. Les tarifs élevés (56,5 %), l’offre limitée de navires (55,4 %), l’excès de bureaucratie (53,3 %), l’insuffisance de lignes régulières (52,2 %), l’attente dans le transfert des marchandises ou encore le traitement équivalent à celui de la navigation au long cours figurent parmi les autres freins. Selon l’étude de la CNT, il est donc nécessaire de stimuler la construction navale au Brésil, d’investir dans des travaux d’infrastructures logistiques (accès aux terminaux, dragage, revitalisation des équipements et des infrastructures portuaires, extension des aires portuaires, construction de nouveaux ports…) tout en misant sur des services accrus et la diminution de la bureaucratie.
Malgré ces difficultés, le cabotage continue de progresser au Brésil. Entre 2006 et 2012, la croissance aurait atteint les 23 %. L’année dernière, 201 Mt ont été transportées le long de la côte brésilienne, soit un volume supérieur de 3,9 % à celui enregistré en 2011. Parmi les principaux produits transportés s’illustrent les combustibles et huiles minérales (77,2 %), la bauxite (10,1 %) et les conteneurs (5,1 %).
Ces résultats n’auront pourtant pas convaincu un acteur d’importance comme Triunfo Participações e Investimentos (TPI), qui agit dans le secteur au travers de Maestra Logística (dont il détient près de 60 % des parts). « Cela va durer plus longtemps que ce que nous imaginions pour atteindre le point d’équilibre, et nous comprenons que nous ne pouvons plus attendre cette croissance, plus lente que ce que nous espérions », admet Sandro Lima, directeur des relations aux investisseurs, déçu par l’évolution du secteur. C’est pourquoi Triunfo compte « remodeler » sa stratégie. « Nous avons plusieurs scénarios en négociation. Vous pouvez vous attendre, à court terme, dans les prochains mois, à une décision structurelle », a-t-il annoncé, sans pour autant entrer dans les détails.
