Durcir les règles sur les émissions nocives du carburant, obliger les armateurs à respecter ces nouveaux dispositifs et dégager des ressources pour aider les régions spécialisées dans la construction navale en crise. Voilà en quelques lignes le contenu du cahier de doléances expédié par six régions italiennes (Campanie, Ligurie, Marches, Toscane, Sicile, Frioul-Vénétie-Julienne), impliquées dans les chantiers navals du groupe Fincantieri, au ministre du Développement économique Flavio Zanonato. Un document déposé sur la table du ministre à quelques jours du Conseil des ministres européens sur la compétitivité qui s’est tenu les 29 et 30 mai, afin que Flavio Zanonato puisse le déposer sur la table des discussions.
En fait, l’objectif des régions est assez simple. Soumis à un régime plus strict sur l’émission de carburant, par exemple, les armateurs devraient automatiquement réfléchir à un renouvellement de leur flotte. Et par conséquent, se retourner vers les chantiers navals de Fincantieri pour passer leurs commandes. Une opération tout bénéfice pour les régions frappées de plein fouet par la crise et le marché de sous-traitance qui dépend des chantiers navals. Ce n’est pas pour rien, en effet, que les régions ont d’ailleurs souligné l’impact dévastant de la crise sur la demande dans leur document. Faisant feu de tout bois, les régions demandent aussi à l’Union européenne de stimuler les investissements en dégageant des ressources pour soutenir la recherche et l’innovation. Reste à voir comment réagira l’Union européenne.