La lettre mensuelle d’actualité des risques internationaux et concurrentiels du groupe Geos annonce que Pékin a décidé une réorganisation de l’Administration océanique d’État (AOE). Cette dernière va rassembler des agences de contrôle maritime, jusqu’à présent dépendantes de plusieurs ministères. Il s’agit des garde-côtes, de l’agence de contrôle des pêches et de la police maritime anti-contrebande. L’AOE va elle-même dépendre du ministère des Ressources et de la Terre. L’AOE va aussi comprendre une commission nationale des océans, chargée de la stratégie. Seule l’administration de la Sécurité maritime n’est pas concernée par cette réorganisation, précise la lettre de Geos parue fin avril, et reste dans le giron du ministère des Transports. « Il y a encore quelques années, le secteur maritime était géré par pas moins de 17 agences », indique encore la publication de Geos. Pour les experts de ce groupe, cette réforme a notamment pour but de placer la capacité de réaction chinoise au niveau de l’autre super-puissance régionale, le Japon, seul acteur capable d’aligner une importante flotte dans la zone. « Les deux pays sont désormais engagés dans une course à l’équipement pour le contrôle de leur espace maritime », souligne Geos. Il ne faut pas oublier non plus que cette décision est prise dans un contexte de tensions renouvelées en mer de Chine entre Pékin et ses voisins.
Politique & réglementation
Une réorganisation des agences de contrôle maritime
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