La Région mise sur la déconstruction navale

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Le Conseil régional finance une étude de faisabilité relative à la création d’une filière « éco-industrie du recyclage des navires » afin, dit l’institution, « de faire émerger en Provence-Alpes-Côte d’Azur une filière créatrice d’emplois répondant à des besoins sociétaux et environnementaux ».

Dans ce but, la Région a réuni l’État, le Grand port maritime de Marseille, l’UIMM et la CGT au sein du comité de pilotage de cette étude. Le sujet de la création de cette filière sera mis en débat à l’occasion des Assises de l’Industrie qui seront organisées le 27 mai à Toulon, dans le cadre de la concertation sur la révision du Schéma régional de développement économique.

Anticipant la réglementation européenne sur le recyclage des navires dont l’Union européenne va se doter, la Région se positionne pour faire labelliser deux sites, l’un à la Seyne-sur-Mer, près du pôle naval de Toulon, et l’autre sur le canal de Caronte, à proximité de Fos. Le dossier est bien engagé puisque deux groupements d’industriels ont déjà répondu à l’appel à projets de la Région. Sur Fos-Caronte, Green’Med rassemble Genier Deforge, filiale du groupe Colas, spécialisée dans le traitement de l’amiante et la déconstruction de bâtiments, Geotrade, société montpelliéraine spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets, Burgeap, bureau d’ingénierie de l’environnement et Link, cabinet marseillais de diagnostic immobilier. Le groupement peut compter sur les sites de Sea-invest et de GDE (stockage et transformation des métaux). Suivant Green’Med, une telle activité nécessiterait 3 M€ à 5 M€ d’investissement et générerait 100 emplois directs. Sur la Seyne-sur-Mer, Foselev Marine s’appuie sur Topp Decide, cabinet d’ingénierie parisien et Prestosid (revalorisation de friches industrielles, expertise dans le désamiantage). Ces opérateurs ont déjà remporté un appel d’offres de 15 M€ auprès de la Marine nationale pour la déconstruction de trois épaves gisant dans le port de Brégaillon.

L’implantation d’une filière de déconstruction navale nécessitera cependant plus qu’une simple volonté politique. Plusieurs conditions sont à réunir pour construire une telle activité. La première est d’avoir la capacité de mobiliser un nombre suffisant de navires à traiter. La seconde, de créer une industrie rentable du traitement et du recyclage des déchets. Enfin, son succès passera par la formation de personnel.

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