Saint-Nazaire: 80 éoliennes en débat public

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C’est obligatoire avec un projet de cette ampleur: la Commission nationale du débat public doit être saisie. Pour ces 80 éoliennes d’une puissance cumulée de 480 MW au large de l’estuaire de la Loire, dix débats sont prévus du 20 mars au 20 juillet. Pour les seuls aspects portuaires, un rendez-vous a déjà eu lieu avec les dirigeants du Grand port maritime. « Nous avons vu avec le port les thématiques à mettre en question, pas plus. C’est au public de s’en emparer. Nous donnons quelques pistes, mais le moins possible, pour ne pas canaliser la pensée de la population, et éviter d’orienter son opinion », dit Chantal Sayaret, présidente de la commission qui organise ces débats à dominantes: raccordement électrique, sécurité en mer, emploi et filière industrielle, environnement et biodiversité, paysage et tourisme, recherche et formation, pêche, construction, maintenance et démantèlement. Sur les aspects portuaires, Éolien maritime France, le consortium associant EDF énergies nouvelles, Dong Energy (opérateur danois leader mondial de l’éolien en mer), Alstom et Nass & Wind offshore, reste prudent. « La réflexion est en cours, dit Gaétan Duchène, le chef de projet. Certains choix entre Saint-Nazaire et Brest ne sont pas encore faits. » L’emprise portuaire dédiée aux fabrications de génératrices et de nacelles est arrêtée, au pied du pont de Saint-Nazaire avec accès bord à quai. Reste le pré-assemblage des éoliennes: Brest et Saint-Nazaire sont toujours en compétition. La proximité militerait pour Saint- Nazaire, mais lors des appels d’offres, EDF Énergies nouvelles a retenu Brest pour stocker et assembler les éoliennes du champ de Saint-Nazaire. Décisions à rendre en octobre. Reste qu’après le feu vert de l’État, consortium maître d’ouvrage est déjà choisi. Ne lui manque que des autorisations techniques d’exploitations, étude d’impact environnementale et concession d’occupation de l’espace maritime. À quoi sert de débattre?

« On collecte la pensée de la population et le compte-rendu est donné au maître d’ouvrage. C’est un exercice d’intelligence collective, et toujours une aventure. On sait comment on entre dans le débat, on ne sait jamais comment on en sort », dit Chantal Sayaret. En revanche, elle sait ce qu’il n’est pas: « Ni un sondage, ni un référendum. » Le débat n’a pas le pouvoir de modifier la zone choisie ni de juger de l’opportunité du projet. Après, il y aura enquête publique avant déclaration d’utilité publique.

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